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Ça nous marque. La baisse des impressions papier "n’est pas dramatique, c’est inéluctable, donc prévisible"

À l’occasion de la foire internationale de la photographie d’art qui se tient tout le week-end à Paris, Jean-Claude Cornillet, président de Konica Minolta France, est l’invité d’Olivier de Lagarde.

Article rédigé par franceinfo, Olivier de Lagarde
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Enseigne de la marque Konica Minolta (MAXPPP)

Jean-Claude Cornillet, président de Konica Minolta France, est l’invité d’Olivier de Lagarde. Ce week-end, jusqu'au dimanche soir 11 novembre, se tient à Paris la foire internationale de la photographie d’art. Jean-Claude Cornillet témoigne du renouveau de la marque qui fut l’un des fleurons de la photographie, de l’invention de celle-ci au début du XXIe siècle.  

Autrefois un fleuron de l'industrie photographique

Konica Minolta, qui a longtemps été l’un des fleurons de l’industrie de la photographie s’en est, depuis 2003, détournée. C’est aujourd’hui un groupe spécialisé dans la reproduction pour l’industrie, l’imagerie médicale et la bureautique.  

Son histoire est en elle-même représentative de l’histoire de la photographie, sous son format le plus traditionnel, et symptomatique de la crise que provoquent ses évolutions les plus récentes.  

Un lien intrinsèque à la photographie

C’est en 1873 à Tokyo qu’est inventé le papier argentique par Konica, à Tokyo, peu après la création de la photographie, avant de créer les premiers appareils photos japonais en 1903. Minolta, quant à elle, développe à partir de 1928 des appareils photos. Un réel engouement pour la photographie se remarque au Japon.

Fusionnant en 2003, les deux entités à vision mondiale ont été quelque peu ébranlées par l’arrivée du numérique. Leur abandon de la production d’appareils photos, signé en 2006, marque une nouvelle ère pour la marque. Une vision que Jean-Claude Cornillet considère comme rétrospectivement juste, puisqu’un an plus tard a commencé la révolution de l’iPhone.  

Un "challenge" ciblé

Adoptant, après l’abandon de la photographie et du "business to customers", une stratégie "business to business", Konica Minolta s’est concentrée sur ses activités d’impression, qui représentaient d’ores et déjà 70% de son chiffre d’affaire. Un "choc psychologique" pour l’entreprise, présente aujourd’hui dans 150 pays et ne comptant pas moins de 43 000 collaborateurs.   

"Les besoins des entreprises sont en train de se transformer"

L’avenir de Konica Minolta se trouve dans le numérique, afin de répondre aux besoins des clients, véritable mot d’ordre de l’entreprise. Si les impressions sont en baisse, laissant place au document numérique, Konica Minolta a une "offre tout à fait nouvelle" pour ses clients, qui se situe dans l’archive, la sauvegarde et le stockage du document numérique.  

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