Ça nous marque. "On peut fabriquer des poupées de qualité en Chine"
Muriel Joron, Directrice marketing des Poupées Corolle retrace la saga des premières poupées en plastique de l'histoire du jouet.
Impossible de parler de Corolle sans parler de d’abord de la marque Clodrey. Nous sommes au début des années 50 à Paris. Claude Réfabert décide de se lancer, un peu par hasard, dans la fabrication de jouets : il va être le premier au monde à mettre au point la poupée en plastique. 1956, autre succès avec l’invention des cheveux en fil vinyle, que l’on pouvait donc laver.
Une poupée à la taille de l'enfant
Mais Clodrey, après avoir prospéré, va devoir faire face aussi à des échecs et à une concurrence de plus en plus féroce. La marque disparait mais le fils du fondateur et son épouse Jacques et Catherine Réfabert vont reprendre le flambeau et fonder Corolle en 1979. Leur intuition explique Muriel Joron, est de créer une poupée affective adaptée à la taille de l’enfant. C’est comme si l’enfant avait un vrai bébé dans les bras. Et grâce à ce poupon il va pouvoir imiter, intégrer tous les gestes du quotidien, grandir et donc être bien dans ses baskets.
Un jouet pour les filles ?
Muriel Joron ne l’avouera jamais. Peut-être par crainte des féministes qui dénoncent les poupées comme jouets qui favorisent l’asservissement futur des femmes… Pour elle, ces poupées s’adressent aux filles comme aux garçons : "la société évolue, les hommes sont beaucoup plus impliqués dans ce qui se passe à la maison. Or l’enfant va imiter ses parents que ce soit un homme ou une femme".
Un jouet cher ?
Avec un prix autour de 50 euros, Corolle à un positionnement haut de gamme. Un prix qui n’est pas un handicap, explique encore Muriel Joron, puisqu'on se les transmet de génération en génération. Les consommateurs font cet engagement d’acheter un produit de qualité et d’être sur la durée.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.