Eden Park, ou l'essai transformé d'une bande de copains

Créée il y a plus de 35 ans, Eden Park continue son développement en France et à l'étranger. La marque au nœud papillon rose assure conserver les valeurs du rugby de ses débuts.
Article rédigé par Victor Matet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le 28 septembre 2023. Portrait du fondateur de la marque Eden Park, ancien rugbyman du Racing club de France, Franck Mesnel, 56 sélections en équipe de France avec un titre de vice-champion du monde en 1987. (FRED DUGIT / MAXPPP)

L'histoire d'Eden Park commence par une sorte de tour de magie : comment transformer un béret basque en un nœud papillon rose ?

Tout débute avec une bande de copains du club de rugby du Racing, près de Paris, dont l'un propose, pour mettre en avant ses origines et ses valeurs, de jouer avec un béret. Pari tenu. Mais cela ne s'arrête pas là. Quand quelques mois plus tard, en mai 1987, en finale du championnat, les Racingmen affrontent Toulon, les journalistes défient les joueurs : oseront-ils se présenter avec un nouvel accessoire ? Ce sera le nœud papillon rose.

Un mélange de tradition française et de mythe néo-zélandais

"L'idée de base c'était de jouer en smoking, raconte Franck Mesnel, l'un des fondateurs d'Eden Park. Mais ce n'était pas possible, alors on a juste gardé le nœud papillon. Et le rose, c'était l'emblème du club avant moi. Certains jouaient déjà avec des caleçons roses par exemple."

Quant au nom Eden Park, c'est celui du mythique stade des All Backs, l'équipe de Nouvelle-Zélande. Là où Franck Mesnel est parti disputer la finale de la Coupe du monde 1987. "Il y avait une légitimité à mélanger ce nom mythique avec l'histoire plus française de ce nœud papillon".

Une marque française sans Made in France

Avec 70 magasins et un chiffre d'affaires de 80 millions d'euros, Eden Park s'est imposée comme une marque de référence en France, mais aussi dans de nombreux pays. La marque espère maintenant se développer aux Etats-Unis, via le commerce en ligne.

Les vêtements de la marque sont produits au Pérou, au Portugal ou encore en Europe de l'Est. Pas de Made in France donc chez Eden Park. "La relance du textile en France ne pourrait se faire, en caricaturant, qu'en remplaçant les hommes par des machines, se défend Franck Mesnel. Le problème c'est le coût de la masse salariale. Si nous parlons d'Europe, c'est déjà pas mal".

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