"Le consommateur est paradoxal" : Hugues Triballat, président des laiteries Rians
"Ça nous marque" revient sur la saga familiale des laiteries Rians, qui compte aujourd'hui 1.500 salariés et réalise 300 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Rians transforme en fromage, en faisselle ou en dessert plus de 130 millions de litres de lait de vaches, de chèvres, de brebis. 1.500 salariés répartis sur 17 sites de production. Rians réalise 300 millions d’euros de chiffre d’affaires. Hubert Triballat est l'invité de "Ça nous marque".
Dans le Berry depuis 5 générations
L’Histoire débute dans la petite ferme de Pétereau à Rians dans le Berry. Nous sommes en 1901 et Désiré et Francine Triballat qui sont de simples fermiers décident de vendre une partie de leurs fromages sur les marchés des communes voisines. Leurs produits acquièrent une petite réputation locale.
En 1952, leur petit fils, Hubert Triballat installe directement une laiterie au sein de la ferme familiale. Avec ses trois employés, il va dès lors transformer aussi en fromages le lait de ses voisins. C’est un succès. Les 309 glorieuses commencent bientôt, les grandes surfaces vont commencer à pousser comme des champignons et les Triballat vont faire le choix d’un développement industriel.
En 1970, Rians compte déjà 200 employés lorsqu’est mis au point une toute nouvelle spécialité fromagère à l’ail et aux fines herbes. Le Roulé.
Une industrialisation raisonnée
Lorsque l’on demande à Hugues Triballat si ces fromages industriels peuvent être aussi bons que ceux que l’on trouve chez des artisans fromagers, il s’indigne : "Une grande partie de nos produits sont fabriqués au lait cru, nous fabriquons des appellations d’origine, donc respectons le même cahier des charges que les affineurs. Et nous avons de petits sites, certains ne fabriquent qu’un seul produit comme le Picodon ou le Poligny St Pierre ou le Rocamadour et nous n’avons sur ces sites que 4, 5, 8 personnes. Donc ce sont vraiment des ateliers très respectueux de la façon de faire bien et vraiment très proche de l’artisan".
Rians voit l’avenir en vert
La marque met très en avant ses actions en matière de développement durable : "Il est certain que pérenniser notre entreprise va passer par une adaptation de la période à actuelle, explique Hugues Triballat. On ne réussira pas comme on a réussi il y a 20 ou 40 ans et il est donc nécessaire de s’adapter à des consommateurs qui nous disent des choses nouvelles.
Aujourd’hui, les consommateurs veulent des produits gourmands mais aussi sains. Sain pour le corps mais aussi sain pour la planète. Ils sont prêts à payer quelques centimes de plus mais c’est vrai qu’ils veulent des bons produits de marque mais aussi des produits pas chers.
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