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"Si on ne fabrique plus rien en France, ce n’est pas notre faute" : Tanguy Mulliez, directeur général de Daniel Hechter

L’entreprise de prêt-à-porter Daniel Hechter, c'est la marque décryptée par Olivier de Lagarde aujourd'hui. Son invité, Tanguy Mulliez, directeur général de Daniel Hechter.

Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Défilé au Mali à Bamako, le 20 octobre 2018, avec une collection dessinée par Borthini, Tamacali et Tetou Gologo lors du défilé Daniel Hechter "We Wax the World".  (MICHELE CATTANI / AFP)

Marque de prêt-à-porter qui célèbre ses 60 ans, l'entreprise Daniel Hechter, propriété de la famille allemande Aulbach, est présente dans 66 pays, et réalise un chiffre d'affaires annuel de 200 millions d’euros. 

Tombé dans la mode dès la naissance

La marque porte le nom de son créateur. Daniel Hechter naît à Paris en 1938, dans une famille qui possède une entreprise de prêt-à-porter. Il devient lui-même  couturier, après avoir créé à 18 ans son premier atelier. Il va se faire un nom lorsqu’en 1957, Brigitte Bardot portera l’une de ses créations dans le film Une Parisienne. En 1962, il crée sa propre griffe. Son but est alors de proposer du prêt-à-porter de luxe et de diversifier son offre avec des accessoires.  

Fou de foot

Grand amateur de ballon rond, il reprend en 1973 un petit club : le Paris Saint-Germain, qui végète en 3e division. Il y monte une section professionnelle et emmène l’équipe jusqu’en première division. Il devient ainsi le premier président du club sous sa forme pro. C’est lui qui dessinera le célèbre maillot du club, bleu rouge et blanc. Maillot dont les couleurs restent encore le signe distinctif de l’équipe.

Les années 70/80 marqueront un âge d’or pour Daniel Hechter avant que son aura ne commence à décliner. En 1998, l'entreprise est vendue au groupe allemand Aulbach.  

Un adieu à la France peut être pas définitif

Aujourd’hui, la marque est présente dans 66 pays et s’est fortement diversifiée. Daniel Hechter est une marque de vêtements, de sous-vêtements, d’accessoires, stylos, de linge de maison et même de papiers peints. Si la marque affiche fièrement toujours un "Hechter Paris", le marché français ne représente plus que 5% de son chiffre d’affaires. Surtout, plus rien n’est fabriqué en France...

Quand on fait remarquer à Thierry Mulliez que Daniel Hechter ne fabrique plus rien en France, il s’agace :

"Vous ne pouvez pas forcément y trouver l’outil industriel, et vous manquez d’aides de la part des pouvoirs publics. Nous avons tenté de revenir en France il y a quelques années, nous l’avons fait un peu trop tôt, nous avions des costumes Made In France, mais on avait oublié d’aller plus loin dans le vestiaire, d’avoir chemise, cravate ou jean, et aujourd’hui nous allons revenir là-dessus, mais nous l’avons fait un peu trop tôt."          

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