Cahier de vacances. Les batailles d'eau
Tous les jours, Fabien Randrianarisoa raconte un objet qui symbolise l'été. Aujourd'hui, les batailles d'eau. Au pistolet en plastique ou à la bouteille, remplis à la fontaine du jardin ou de la place publique, rien de mieux qu'une bataille pacifique pour se rafraîchir.
La piscine, c'est super et la mer c'est joli, mais la liberté, la vraie, c'est bien de jouer dans les fontaines avec ses amis quand on a cinq ans et demi comme ce trio d'enfants rencontrés durant l'été : "On a vu les autres enfants jouer dans l'eau donc on y est tous allés", annonce fièrement le premier membre du trio. Sa copine répond : "Le soleil va nous sécher même si le truc, c'est que parfois ça nous mouille trop donc c'est très glacial."
"Ne pas jouer avec les jets d'eau !"
Oui mais le petit plus, c'est qu'on peut même apprendre à lire sur les panneaux qui bordent la fontaine. Et ces enfants vont découvrir une terrible information : "Ne pas jouer avec les jets d'eau ! Mais on n'avait pas vu les panneaux, on est partis direct en courant. Il ne faut pas appeler la police, on n'est que des enfants", lance dans un sourire le troisième larron. Soyons sympa, c'est encore l'été. Ça va pour cette fois !
Un long parcours pour que l'eau coule de source
Mais il faut savoir que l'eau fait un très long chemin pour arriver jusqu'à nos robinets. Pour découvrir cette histoire millénaire, Seta Doucouré fait visiter l'exposition L'Eau dans la ville au Pavillon de l'eau à Paris.
"Ce qui est très intéressant et très riche quand on parle de l'eau à Paris, c'est que d'un point de vue historique, on peut faire remonter les premiers aqueducs de l'époque romaine, explique Seta Doucouré. On va chercher l'eau en Bourgogne et en Normandie. Cette eau va être acheminée par aqueduc et ensuite traitée et consommée par les Parisiens."
Dans Paris intra muros, 50% de l'eau consommée provient de la Seine et de la Marne et 50% de l'eau provient de sources souterraines.
Seta Doucouréà franceinfo
Pour éviter les dégradations de borne incendie en été et les excès de batailles d'eau, "Eau de Paris" travaille sur un nouveau genre de fontaine. "L'idée c'est qu'avec le réchauffement climatique et avec les étés qui risquent d'être de plus en plus chaud, un des défis est de pouvoir apporter une solution innovante aux Parisiens. On a eu la fontaine Wallace aujourd'hui mais demain, on pourra avoir une fontaine à laquelle on pourra boire et on pourra aussi se rafraîchir grâce à la brumisation."
D'ici là, autant essayer de gâcher l'eau le moins possible en vous aspergeant devant des voitures sales ou au-dessus des tulipes du jardin.
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