Des viols "sympas" dans les chansons françaises...
Dans un pays où au moins une femme sur cinq est, au cours de sa vie, victime d’au moins une tentative de viol, beaucoup d’idées curieuses circulent toujours – si une femme est habillée en jupe c’est de sa faute si on la viole ; et elle n’avait qu’à pas boire ; et puis si c’est son mari, ce n’est pas vraiment un viol… Ce genre-là.
Il ne faut pas non plus s’étonner. Notre culture populaire est pleine de viols "sympas", de viols "romanesques", de viols "romantiques", de viols "cool". Oui, la culture du viol est d’autant plus difficile à éradiquer qu’elle est aussi véhiculée par des médias aussi populaires que la chanson.
Car la culture du viol consiste aussi à faire chanter à des femmes le rôle de la violée consentante – ce qui est comme par hasard la défense de tant de violeurs : "Monsieur le juge, elle était d’accord"…
Dans le second épisode de cette chronique diffusé ce week-end, vous entendez des extraits de :
Gabriello, Ah si j'étais fille , 1933
Mireille Darc, Déshonorée, 1965
France Gall, Si j'étais garçon , 1964
Georges Moustaki, Chanson cri, 1976
Sarclo, Quand une gonzesse est pas d'accord , 2006
Mireille, Trois gendarmes, 1933
Vous pouvez également suivre l'actualité de cette chronique
Vous pouvez retrouver sur le site de France Info les quarante-deux épisodes de notre série de l’été dernier, consacrée à des rumeurs, on-dit et fausses réputations, Ça sonne faux.
Vous pouvez aussi retrouver les quarante-neuf épisodes de notre série de l’été consacrée à la chanson pendant la Première Guerre mondiale, La Fleur au fusil.
Et vous pouvez aussi vous procurer le livre accompagnant cette série, lui aussi intitulé La Fleur au fusil.
Pour les professeurs, lycéens et collégiens, France Info et l’Éducation nationale ont créé ensemble un site où vous pouvez trouver une centaine de chroniques sur des chansons chargées d’histoire, Ces chansons qui font l'histoire.
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