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Quand l’industrie automobile s’inspire de l’industrie aéronautique

Depuis leur naissance, il y a plus d’un siècle, industrie automobile et industrie aéronautique ont toujours été étroitement liées. L’industrie automobile a emprunté puis développé en série, des systèmes issus directement de l’aviation.
Article rédigé par Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (La concept car Link & Go 2.0 de la société française Akka Technologies lors du 84e Salon de l'automobile de Genève (Suisse), mars 2014 © AP)

Ecrans multifonctions, ordinateurs de bord, système de visualisation nocturne, affichage holographique ou GPS sont de plus en plus présents sur les véhicules de série, et pas uniquement sur les voitures haut de gamme.

Les freins carbones ou l’ABS viennent aussi de l’aéronautique. Ce système initialement développé sur les avions, sur Concorde, il y a plus de 40 ans,  afin d’empêcher le blocage des roues lors de l’atterrissage, a été monté en série pour la première fois, en 1978, sur une Mercedes Classe S puis sur une BMW Série 7.

  (© BMW)
BMW, qui rappelons-le, à l’origine, en 1916, était spécialisée dans la fabrication de moteurs d’avions. D’ailleurs, l’emblème du constructeur allemand, représente la rotation d’une hélice dans le ciel, combinant les couleurs de la Bavière, le bleu et le blanc. Pendant longtemps également, à Boulogne-Billancourt, l’un des berceaux de l’aviation, Renault a fabriqué des moteurs d’aéronefs, pour le compte des frères Farman, de Gabriel Voisin, de Louis Breguet et des frères Caudron.

Pour revenir à une époque plus contemporaine et sur ce que l’aéronautique a apporté à  l’automobile, citons les systèmes de commandes électriques, mis au point par l’avionneur Dassault. Ce qui était le « Fly by Wire » dans l’aviation, s’est transformé en « Drive by Wire » dans l’automobile. En clair, plus de liaisons mécaniques entre les commandes de direction et le volant du véhicule,  mais des organes électroniques, regroupant systèmes d’accélération, de freinage et régulateur de vitesse.

Le groupe Peugeot-Citroën a été l’un des premiers à se lancer dans ce « Drive by Wire » avec des études sur une Citroën C5 dont le volant n’est plus très éloigné du manche d’avion. Et aujourd’hui, quasiment tous les constructeurs s’y sont mis.

  (La concept car Link & Go 2.0 de la société française Akka Technologies lors du 84e Salon de l'automobile de Genève (Suisse), mars 2014. © AP)
Autre technologie empruntée à l’aviation, la « robotisation » et la « dronisation » des voitures sur le modèle de la Google Car où du concept de voiture autonome d’Akka technologies où une batterie d’antennes satellites, de radars, de caméras et de capteurs prendront bientôt le relais du conducteur.

Les partenariats entre l’industrie aéronautique et de l’industrie automobile sont nombreux, comme celui signé cette semaine, entre Akka Technologies et Dassault Systèmes ou celui conclu, l’an dernier entre Safran et Valeo dans l’assistance au pilotage des voitures. Parmi les autres points de recherche communs  entre ces deux industries, « le tout électrique », possible sur une voiture, complètement utopique sur un avion de ligne.

 

Aujourd’hui, un véhicule, haut de gamme peut inclure jusqu’à une centaine de calculateurs, soit beaucoup plus que n’en possédaient les premiers Airbus dans les années 70. Avec un avantage sur une voiture, les systèmes subissent moins de contraintes et n’ont pas forcément besoin d’être redondants contrairement à  un avion. Les maquettes numériques sont également issues de l’industrie aéronautique. Créé par Dassault Systèmes dans les années 90, le logiciel informatique Catia a aujourd’hui été adopté par l’ensemble de l’industrie mondiale dont l’automobile.

 

En attendant la semaine prochaine, retrouver plus de Chroniques du ciel sur notre  page Facebook et sur notre 

 

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