Cinéma week-end. Jean-Stéphane Bron ouvre les portes de l'Opéra
Des coulisses de l'Opéra de Paris au raggamuffin marseillais, une semaine variée.
C'est de son œil lumineux, pétillant et curieux de tout que Jean-Stéphane Bron nous conduit dans les coulisses de l'une des plus prestigieuses maisons au monde de la danse et du lyrique, l'Opéra de Paris.
Tout m'a surpris parce que je ne connaissais rien
Jean-Stéphane Bron
L'Opéra est un documentaire mené à un rythme effréné, drôle, émouvant
Et aussi parfois tragique...C'est un formidable plaidoyer pour ces arts réputés, à tort, élitistes. À Garnier comme à Bastille, on découvre des gens passionnés, perfectionnistes, souvent excessifs. Une danseuse qui s'effondre épuisée en coulisses après un solo, un jeune chanteur venu d'un petit village russe ébahi par Paris, une régisseuse plateau qui donne les tops en chantant par cœur l'opéra de Wagner qui se joue sur scène, la "crise" Benjamin Millepied et le patron Stéphane Lissner, terriblement cinégénique. Tout ici est passion, émotion et le plus surprenant, c'est que Jean-Stéphane Bron, auteur précédemment du brillant Cleveland contre Wall Street est arrivé à l'Opéra sans rien connaitre de cet univers.
United States of Love de Tomasz Wasilewski
C'est un film dont l'âpreté peut rebuter, mais il ne laisse pas indifférent. C'est d'abord, dans des tonalités d'images délavées, un regard inédit de la jeune génération du cinéma polonais sur les premières années post-soviétiques, l'histoire se passe au début des années 90.
La vie enfermait ces femmes dans des cages de solitude
Andrezj Chyra
C'est aussi le regard d'un homme sur quatre destins de femmes, comme enivrées par cette liberté nouvelle dont elles ne savent pas quoi faire, face à des hommes qui n'auraient gardé de l'homo-sovieticus qu'une virilité assez répugnante. Mais c'est surtout, comme souvent dans le cinéma polonais, une qualité et une intensité de jeu, à montrer dans les écoles françaises. Andrzej Chyra qui accompagne les quatre émouvantes actrices du casting, avait 26 ans en 1990.
Les mauvaises herbes de Louis Bélanger
Pas besoin de fumer un gros pétard pour rire de bon cœur à la comédie québécoise de la semaine : Les mauvaises herbes de Louis Bélanger, ou les déboires d'un acteur ringard, accro au jeu, obligé d'aider un vieux bourru à mener à terme sa récolte de cannabis. Cet humour-là, porté par l'exotisme de l'accent est à l'image du climat, assez rude, mais l'amitié qui finit par lier les personnages, de sympathiques loosers, finit par adoucir cette bucheronne comédie.
Massilia Sound System, un groupe de musique qui célèbre le bonheur de vivre ensemble
Un groupe qui depuis 34 ans célèbre le vivre ensemble et partage des tournées de Pastis avec son public fidèle. Massilia Sound system, Le film de Christian Phillibert, auteur des hilarants Quatre saisons d'Espigoule, Travail d'arabe et Afrik'Aïoli. Le Massilia, groupe marseillais qui n'a jamais voulu céder aux sirènes des majors, chante un certain art de vivre en français et en occitan sur des airs reggae et ragga qui donnent la bougeotte. Le film retrace leur long parcours, leur très belle amitié et leur philosophie qui se résume dans un slogan intraduisible au nord de la Loire" Aïoli"...
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