Cet article date de plus de cinq ans.

Cinéma week-end. Louis Garrel entre les mains des femmes

Avec "L'homme fidèle", Louis Garrel signe et réussit son deuxième film, une comédie romantique et burlesque augmentée d'un thriller

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Louis Garrel et Laetitia Casta dans "L'homme fidèle" (Shanna Besson)

Quatre ans après Les deux amis Louis Garrel reprend le thème du trio amoureux mais va beaucoup plus loin, il a gagné en maturité et s'autorise des sorties de piste déroutantes et jubilatoires pour le spectateur. L’homme fidèle est une comédie sentimentale, dans laquelle le personnage joué par Louis Garrel se laisse porter par le désir des femmes : Laetita Casta et Lily Rose-Depp.  

J'avais trouvé cette liberté en interprétant Bardot

Laetitia Casta

Mais ce film est aussi un thriller, porté par un enfant qui voit des crimes partout, une comédie burlesque car Louis Garrel est un lointain héritier de Buster Keaton, enfin c'est un hommage à un certain cinéma français, scénario co-écrit par Jean-Claude Carrière, on pense à  François Truffaut, à Garrel, père, Philippe Garrel et Claude Sautet, dont le compositeur préféré, Philippe Sarde signe la musique de cet Homme fidèle. Laetitia Casta nous dit ce qui l'a charmé dans ce film.        

Toujours en salles, Leto de Kirill Serebrennikov, petit bijou en noir et blanc, qui raconte l'histoire du rock underground soviétique au début des années 80. Le réalisateur de 49 ans est victime de règlements de comptes au sein de l'oligarchie dans la Russie de Poutine, assigné à résidence depuis six mois, Kirill Serebrennikov est accusé d'avoir détourné un million des caisses du théâtre Gogol, qu'il dirigeait jusqu'à son inculpation, son procès a commencé en novembre et son producteur français, Charles Hévrard Tchekhov est inquiet pour lui.  

Ce procès est kafkaïen, imaginer que Kirill Serebrennikov ait détourné des fonds de son théâtre est absurde

Charles-Hevrard Tchekhov, producteur de "Leto"

Avant même, annonçant, la perestroïka, les groupes Zoopark et Kino ont traduit en russe, interprété, Bowie, Iggy Pop, Lou Reed, -les Talking Heads, mais aussi créé leur propre rock. Dans Leto, on suit cette jeunesse qui contourne la censure soviétique, puise son oxygène dans la création. Le cinéma de Kirill Serebrennikov est plein de surprises formelles, onirique, comme ses personnages, il est moderne et très russe à la fois. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.