6 juin 1944 : reportage avec les Rangers de la pointe du Hoc
C'est un éperon rocheux isolé au milieu des plages . Avec ses 30 mètres de hauteur, la pointe du Hoc était l'endroit idéal pour installer une grosse batterie d'artillerie. Et les renseignements alliés sont formels en ce mois de juin 1944 : les Allemands ne s'en sont pas privés. Entre les mains des généraux alliés, les plans montrent six canons de 155 mm. Des pièces d'artillerie prises à l'armée française après la défaite de 1940. Elles peuvent tirer jusqu'à hui kilomètres de distance. Donc s'opposer au débarquement aussi bien sur Utah Beach qu'Omaha Beach.
La position est lourdement défavorable aux attaquants . Pour accéder aux fortifications, il faut grimper la falaise comme des soldats du Moyen Âge. Et en haut, les Allemands, retranchés dans des abris en béton entourés de fils barbelés n'attendront pas les bras croisés que les assaillants aient fini leur ascension. La batterie a été plusieurs fois bombardée par l'aviation pour tenter de la détruire par les airs. Des bombardements aussi impressionnants... qu'inefficaces. Impossible de faire autrement que de la prendre d'assaut.
Cette tâche échoit aux 2nd Rangers Battalion , unité d'élite de l'armée américaine . Elles sont trois compagnies à descendre dans le matin gris et agité du 6 juin 1944 sur les péniches de débarquement. 225 hommes. Ce n'est qu'une première vague. Elles doivent débarquer à 6h30 et à 7h, d'autres Rangers doivent venir les renforcer. Mais rien ne se passe comme prévu.
Lorsque le lieutenant-colonel James Rudder passe la tête au-dessus de la lisse de la péniche de débarquement, juste avant l'heure H, la pointe qu'il voit n'est pas celle du Hoc, mais celle de la Percée. Le courant a déporté les embarcations. Il leur faut longer la côte pour revenir à leur objectif, sous les tirs allemands.
C'est à ce moment qu'intervient notre reporter Sébastien Baer, qui nous raconte ce qui se déroule au sein de la flottille de débarquement...
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