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La "machine" du Goncourt se met en route

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Le Goncourt, décerné lundi à Pierre Lemaitre, pour son ouvrage Au revoir là-haut est l'assurance, pour son auteur, de vendre de 300.000 à 600.000 exemplaires. Mais pour profiter de l'effet Goncourt, les éditeurs ne doivent pas perdre une seconde. En coulisse, se joue une drôle de partition. Une mécanique de l'ombre qui s'est mise en marche dès l'annonce du prix.

franceinfo

Radio France

Publié le 04/11/2013 23:34 Mis à jour le 08/05/2014 01:32

Temps de lecture : 1min

12 H 45 lundi, c'est
l'heure à laquelle la machine du Goncourt se met en marche. Alors que Pierre
Lemaitre fait son apparition au restaurant Drouant, pour recevoir son prix et
son chèque, chez son éditeur, Albin Michel, on se congratule.

Éditeurs, relecteurs, correcteurs, attachées de
presse, toute l'équipe d'Albin Michel débouche le champagne. Mais rapidement,
les responsables de la maison d'édition regagnent leurs bureaux. Il faut
organiser le retirage pour satisfaire les demandes des libraires. Le directeur
commercial a décidé de commander 220.000 exemplaires supplémentaires. Aussitôt,
les commandes sont passées aux quatre imprimeurs qui lancent leurs rotatives.

Les deux Cameron de l'imprimerie Firmin-Didot,
dans l'Eure, tournent à plein régime. 3.500 exemplaires sortent chaque heure
des rotatives, ceints de leur bandeau rouge estampillé Goncourt. Il n'y a pas
une minute à perdre. L'imprimeur a promis de livrer 200.000 romans d'ici mardi
soir. Les camions sont prêts à partir vers les centres de distribution. Les
libraires attendent. Et les lecteurs ne vont pas tarder à s'impatienter.