Le prieuré de Cotignac, en retrait du tumulte électoral

Entre les oliviers et les cyprès des collines de de l'arrière-pays varois, on se tient a distance de la bruyante course a l'Élysee. Des citoyens, qui pourtant accompliront dimanche leur devoir civique, ont besoin de silence. Ils ne supportent plus les attaques verbales ni les petites phrases de Nicolas Sarkozy et de François Hollande.

Ni internet ni radio ni télévision...

Au sanctuaire de Notre-Dame de grâces, animé par la congrégation des frères de St-Jean, la prière, la contemplation et les promenades rythment les journées. Les chaînes d'information continue, qui donnent beaucoup de place à la politique ces jours-ci, sont oubliées : au prieuré il n'y a ni télévision ni transistor.

Au foyer d'hébergement, deux étudiantes en médecine sont venues réviser leur concours au calme. Camille et Lisa restent sur place une dizaine de jours, sans internet, rien qu'avec leurs cours. Elles ont donné procuration à leurs parents pour le second tour. Elles avouent être un peu frustrées de ne pas pouvoir suivre la soirée électorale avec l'annonce du vainqueur.

... mais tout de même les portables

Leurs parents devraient tout de même les informer, par SMS. Les téléphones portables sont en effet autorisés, dans la limite du raisonnable.

Quant au frère François Frédéric, responsable du sanctuaire, il a suivi la campagne de loin et ira voter dimanche au village de Cotignac. Il sait que des échos des résultats des urnes parviendront jusqu'au prieuré : des frères de la congrégation possèdent des smartphones et répercuteront les infos en temps réel.