Les étudiants espagnols, génération mobilisée mais sacrifiée
Les étudiants de Séville sortent de deux semaines de
"chômage académique". C'est le droit de grève dont ils disposent en Andalousie.
Résultat : il n'y a pas eu cours fin mai-début juin, pas d'examens non plus. Les
étudiants ont été soutenus dans leur mouvement par le corps professoral et le
recteur de l'Université de Séville qui compte 75.000 étudiants. Antonio Ramirez
de Antonio a peur de perdre 10.000 étudiants l'an prochain.
De nombreux boursieurs craignent de ne pas
pouvoir poursuivre leurs études l'an prochain, ou de devoir cumuler travail et
cours à la fac pour s'en sortir. Pour l'instant, personne ne sait encore de
combien sera raboté le budget de l'enseignement supérieur à la
rentrée.
Mais à quoi sert le diplôme une fois en poche ? En
Andalousie, près d'un jeune sur deux est au chomage. Alors beaucoup tentent de
décrocher un autre diplôme, de langue cette fois, indispensable pour tenter sa
chance à l'étranger.
L'Institut culturel français de Séville affiche complet.
Parmi les élèves, Christina, 25 ans. Elle vient de terminer l'école
d'architecture et assure qu'elle va maintenant prendre son courage à deux mains
pour monter à Paris et faire le tour des bureaux d'architectes, son CV à la
main.
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