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Palestine : le 194e Etat ?

Le 20 septembre prochain, Mahmoud Abbas devrait remettre officiellement à Ban Ki-Moon la demande d’adhésion de la Palestine à l'ONU. Le Conseil de Sécurité ou l’Assemblée Générale des Nations Unies devrait se prononcer par vote sur la reconnaissance de cet Etat palestinien.
Article rédigé par franceinfo
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Le 20 septembre prochain, Mahmoud Abbas devrait remettre officiellement à Ban Ki-Moon la demande d’adhésion de la Palestine à l'ONU. Le Conseil de Sécurité ou l’Assemblée Générale des Nations Unies devrait se prononcer par vote sur la reconnaissance de cet Etat palestinien. Si elle est acceptée, la Palestine deviendra officiellement le 194e Etat membre de l'organisation internationale. Mais les Etats-Unis et, bien sûr, Israël sont opposés à cette éventualité.

A quelques jours de cette échéance, France Info vous propose, toute cette semaine, une plongée dans la vie quotidienne souvent compliquée de cette terre si disputée. Reportages du correspondant de France Info à Jérusalem, Grégory Philipps, auprès des palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, mais aussi de leurs voisins israéliens.

Vendredi : le nabab de Naplouse

C’est un lieu et un personnage étonnants. Sur les hauteurs de Naplouse (Cisjordanie), le milliardaire palestinien Mounib al-Masri a fait construire une réplique exacte d’un palais italien du XVIème siècle et l’a au fil des années transformé en musée privé. Le palazzo abrite des marbres d’Italie, une tapisserie des Gobelins, des antiquités de tous pays, des toiles de maître, dont un Picasso et un Modigliani. Mounib al-Masri a baptisé cette demeure, bâtie en pleine deuxième intifada, “Beit Falestine” , “la maison de la Palestine” !

Mais le docteur al-Masri, qui passe pour l’homme le plus riche de Cisjordanie, n’est pas seulement un collectionneur avisé d’art et d’antiquités. C’est un aussi un homme d’affaires puissant qui dirige deux sociétés Padico (infrastructures, 35.000 salariés) et Paltel (télécoms, 12.000 salariés). Et un homme longtemps engagé aux cotés de Yasser Arafat, qu’il rencontre au début des années soixante et qui à trois reprises lui propose de devenir son premier ministre. Mais al-Masri préfère les affaires et les antiquités, à la politique.

A 77 ans, l’élégant milliardaire est aussi un philanthrope. Il n’aurait pas imaginé son palazzo ailleurs qu’à Naplouse. Au rez-de-chaussée de la demeure, une vingtaine de personnes travaillent sur des projets de construction d’une école, d’un hôpital, ou d’une mosquée.

Ce vendredi, Mounib al-Masri sera à Ramallah, parmi 300 autres dignitaires palestiniens, pour écouter le discours de Mahmoud Abbas, avant son départ pour les Nations Unies à New York. “La France, les Etats-Unis doivent nous aider, le monde entier doit nous aider à devenir un état”, dit-il. Son seul regret : que son compagnon de route Yasser Arafat ne soit plus là pour accompagner les palestiniens dans cette démarche.

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Lundi : L'espoir des familles palestiniennes

5 JOURS A LA UNE PALESTINE
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Un Etat palestinien mais quel Etat ? La démarche auprès des Nations Unies a été entreprise par l’Autorité Palestinienne sise à Ramallah en Cisjordanie, mais n’est pas soutenue par le Hamas qui dirige la bande de Gaza depuis 2007. Cet Etat en gestation pourrait-il alors réunir les 2,5 millions d’habitants de Cisjordanie et le 1,5 million d’habitants de Gaza ? C’est le rêve de Khaled. Il a 38 ans, vit à Gaza avec son épouse et leur petite fille. Mais tout le reste de la famille réside à Ramallah en Cisjordanie. Khaled ne dispose pas du permis délivré par les autorités israeliennes pour sortir de Gaza. Et la petite Asma, trois ans, née après le coup d’état du Hamas, ne connaît ses grands parents que par le biais du téléphone ou d’internet.

 

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