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Cold cases, la science face au crime (3/8) : "Alexandre Junca et le rôle décisif de la médecine légale"

Le soir du 4 juin 2011, dans le centre-ville de Pau, Alexandre Junca, 13 ans, disparaît subitement alors qu’il rentre seul d’une fête entre amis. L’adolescent a été tué. Trois semaines plus tard, son corps sera retrouvé démembré, dans la rivière qui traverse Pau. L’’exploitation de la téléphonie et un petit coup de pouce vont faire avancer l’enquête, mais l’implication d’un légiste va s’avérer déterminante.
Article rédigé par Pierre de Cossette
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Alexandre Junca, jeune adolescent de 13 ans. (STEPHANIE BERLU / RADIO FRANCE)

Fan de skateboard et de jeux vidéo, une mèche sur le front, Alexandre Junca est un adolescent ordinaire. Le samedi 4 juin 2011, il passe la soirée avec des copains dans une fête de quartier. Il prévient son père qu'il sera de retour à 23 heures. Mais il ne rentrera jamais.

"Les photos d'Alexandre étaient placardées un peu partout dans Pau et on a vite compris que c'était une affaire importante, qu'il fallait du temps pour la régler", raconte le commandant Jean Hourdebaigt qui était le chef d'antenne de la police judiciaire de Pau, en 2011, lors de la disparition de l'adolescent. Les enquêteurs emploient toutes les méthodes à leur disposition : enquêtes de voisinage, travail de bornage téléphonique, recherches ADN, mais impossible d'identifier la scène de crime.

Le 26 juin, 22 jours après la disparition, un sans domicile fixe retrouve un fragment de jambe au bord de l'eau. Les analyses sont formelles, il appartient au garçon. Un nouveau travail de fouilles est entrepris dans le Gave de Pau et sur le chantier d'une digue construite en amont de la rivière pour retrouver les morceaux du corps.

"L'autopsie en grec, c'est voir soi-même. Ça, c'est vraiment notre travail. C'est un travail de constatations", explique le docteur Larbi Benali. Le travail de ce médecin légiste bordelais va largement contribuer à résoudre cette affaire. L'autopsie va révéler qu'il pourrait y avoir plusieurs auteurs, quel instrument a été employé pour commettre le crime. Près de deux ans après la disparition d'Alexandre Junca, les indices vont mettre les enquêteurs sur les traces d'un homme, qui était depuis le départ presque sous leurs yeux : Mickaël Baehrel.


"Cold cases : la science face au crime", un podcast original franceinfo du service police-justice de franceinfo, à retrouver sur le site de franceinfo, l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcasts, Podcast Addict, Spotify, ou Deezer.


Un récit de Pierre de Cossette
Réalisation : Vanessa Nadjar
Coordination : Pauline Pennanec'h 
Prise de son et vidéo : Sandrine Mallon
Création sonore : Bruno Carpentier, Hervé Bouley 
Archives : Denis Forget 

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