Présidentielle américaine : qui est Grover Cleveland, seul président avant Donald Trump, battu puis réélu à la Maison-Blanche
La réélection désormais officielle de Donald Trump à la Maison-Blanche, mercredi 6 novembre, représente un véritable come-back après sa défaite il y a quatre ans. Une situation certes exceptionnelle mais qui s'est déjà produite il y a 130 ans !
Grover Cleveland, a été élu, au XIXe siècle, 22e et 24e président des États-Unis. Élu en 1885 puis réélu en 1892 après une défaite quatre ans auparavant. Le seul président américain donc à avoir accompli deux mandats non consécutifs jusqu'à mercredi et l'élection de Donald Trump. Il n'a d'ailleurs guère d'autres points communs puisque Grover Cleveland, était démocrate, fils d'un pasteur presbytérien et il a bâti toute sa carrière sur sa réputation d'homme intègre. Avocat, il devient en 1882 maire de Buffalo où il mène une politique anticorruption d'envergure qui le fait remarquer au sein de son parti. Il devient alors gouverneur de l'État de New York, la voie royale vers la Maison-Blanche. En 1884, Grover Cleveland est désigné candidat à la présidentielle contre un républicain à la si douteuse réputation que les plus réformateurs de son camp me soutiennent à sa place.
Marié pendant son premier mandat
Devenir président des États-Unis le terrifie. Grover Cleveland est un homme sans ambition aucune pour une situation plus élevée que celle qu'il occupe, appréhendant constamment d'être appelé à assumer les charges et les devoirs les plus lourds et les plus élevés. Un homme à qui la perspective du succès inspire une sorte de terreur. Il est connu également pour être le seul président américain à s'être marié pendant son premier mandat, avec une jeune femme de près de 30 ans de moins que lui, tout de même, cette dernière avait affirmé au majordome de la Maison-Blanche à la fin de son premier mandat : "Prenez bien soin de tous les meubles et de toute la décoration, je veux que tout soit exactement comme aujourd'hui quand nous reviendrons dans quatre ans". Quatre ans plus tard, en effet, le couple était de retour, Frances, son épouse et "Ugly honest" comme on le surnomme, moche mais honnête.
Son deuxième mandat comme le premier fut marqué par mon mode de vie modeste. Quant à sa politique, on en retient ses tentatives d'assainir les finances de certains services publics, mais aussi sa sévérité face aux mouvements sociaux. Il perd peu à peu toute sa popularité, et n'essaie même pas de briguer un troisième mandat. En 1908, à Princeton, juste avant de s'éteindre, ses derniers mots sont : "j'ai essayé si fort de bien faire".
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