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Jules Pommery, champion de France du saut en longueur : "Les Jeux en France, c'est une opportunité à ne pas louper, c'est une fois par siècle"

Chaque semaine, Théo Curin embarque, dans son taxi, des champions liés aux Jeux de Paris 2024. Voyage ici, en compagnie de l'athlète Jules Pommery qui incarne la relève de l'athlétisme tricolore.
Article rédigé par Théo Curin, Fabrice Rigobert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Théo Curin est allé à la rencontre de Jules Pommery, spécialiste du saut en longueur, à l'Insep de Vincennes où il s'entraine. (FABRICE RIGOBERT / FRANCEINFO)

Demain les Jeux est un rendez-vous en partenariat avec France 3, dans le cadre de l'émission Aux Jeux, citoyens ! Le vice-champion du monde de paranatation, Théo Curin, devient Théo le Taxi, et embarque dans sa voiture une personnalité ou un champion, en lien avec les Jeux de Paris 2024. Aujourd'hui, l'athlète champion de France du saut en longueur, Jules Pommery, originaire de la Nièvre et issu d'une famille de sportifs qui a pratiqué le handball à un très bon niveau avant de passer au saut en longueur. Une expérience que Théo Curin raconte à Fabrice Rigobert.

franceinfo : Jules Pommery, c'est la relève de l'athlétisme tricolore ?

Théo Curin : Oui, Jules Pommery a été médaillé de bronze en saut en longueur, aux championnats d'Europe, l'année passée. Il a évidemment l'ambition de se qualifier pour les Jeux de Paris. Je l'ai conduit à l'Insep, où il s'entraîne maintenant depuis cinq ans, histoire de le découvrir, et de le faire parler de sa pratique, mais aussi de ce qu'il aime également, le chocolat par exemple.

Et on apprend à cette occasion que son surnom, c'est L'Aigle, et qu'il s'entraîne avec Robert Emmiyan, détenteur du record européen de saut en longueur ?

Ça, c'est un surnom récent l'aigle, parce que dit Jules Pommery, "j'essaie de m'envoler. Robert, c'est un peu un symbole dans la discipline. "Pour moi, mon record est à 8 m 17, lui il a fait 8m 86, ça veut dire qu'il saute encore plus loin que moi. Évidemment que mon objectif, c'est de battre mon coach. Ça demande du travail, de la rigueur, mais on va y arriver un jour."

Apparemment, vous avez une relation quand même très fusionnelle ? 

"C'est vraiment une personne qui m'inspire, dit Jules Pommery. On a une relation presque père-fils. Je le vois plus la semaine que mon papa".

Mais Jules Pommery travaille également avec son principal rival. Oui, ça peut paraître un peu fou, mais Erwann Konaté, double champion du monde junior en saut en longueur, Jules et Erwann ne sont pas que des partenaires d'entraînement et des rivaux sur la piste, ils sont aussi amis dans la vie. Donc, à 17 h, ils vont s'entraîner, et puis à 20 h, ils vont se boire un petit diabolo à la framboise en terrasse à Paris. C'est ça que je trouve assez génial.

Et puis, il m'a raconté un petit peu sa vie personnelle. Il m'a parlé aussi de Rebecca, sa compagne, double championne du monde de pentathlon moderne. Il suit d'ailleurs tous les résultats de sa compagne à distance, avec une application dédiée sur son téléphone. 

Vous avez aussi parlé des Jeux olympiques, des résultats de Jules ?

Théo Curin : Oui, au-delà de ses relations à l'Insep avec son entraîneur, son copain Erwann et sa petite amie Rebecca, Jules sort d'une saison un peu particulière, où il s'est blessé. Il n'a pas pu briller comme il le souhaitait aux championnats du monde, mais il a su sauver l'essentiel.

"Je viens de finir ma saison qui, malgré ma blessure avant les championnats du monde, s'est plutôt bien passée, parce que je refais champion de France. Il y a de grandes chances que je sois aux Jeux, mais ça demande du travail. Ça demande encore une année à ne pas se blesser, à faire attention, à écouter mon coach et à me faire plaisir surtout que les jeux en France, c'est une opportunité à ne pas louper. C'est une fois par siècle. Et certains dans leur carrière, n'ont jamais eu cette chance-là."

Les Jeux olympiques, une chance unique, à condition de se qualifier. N'y a-t-il pas un peu trop de pression sur les épaules de Jules Pommery, et même de l'athlétisme tricolore qui traverse une période assez compliquée du point de vue des résultats ?

C'est clair. Déjà, faire les Jeux, c'est stressant, devoir se qualifier avec une saison un peu difficile, avec des blessures, notamment dans le cas de Jules, c'est encore plus stressant, mais ça va peut-être le motiver encore plus. Ça va lui donner de la rage, de la hargne pendant ses entraînements, et peut-être qu'il va nous réserver de grandes surprises pour les compétitions à venir.

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