Sofyane Mehiaoui, champion de basket fauteuil : "C'est un sport complexe, physique, mais fun aussi"

Chaque semaine, Théo Curin embarque dans son taxi, des championnes et des champions liés aux Jeux de Paris 2024. Voyage ici en compagnie du vice-champion du monde de basket fauteuil, Sofyane Mehiaoui.
Article rédigé par Fabrice Rigobert, Théo Curin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le champion de basket fauteuil Sofyane Mehiaoui s'est laissé conduire dans le taxi de Théo Curin pour évoquer sa vie et son parcours sportif. (ANNE BAYARD)

Demain les Jeux est un rendez-vous en partenariat avec France 3, dans le cadre de l'émission Aux Jeux, citoyens ! Le vice-champion du monde de paranatation, Théo Curin, devient Théo le Taxi, et embarque dans sa voiture une personnalité ou un champion en lien avec les Jeux de Paris 2024. Il est aujourd'hui en compagnie de Sofyane Mehiaoui, vice-champion du monde de basket fauteuil. Un échange que Théo Curin raconte à Fabrice Rigobert.

franceinfo : Sofyane Mehiaoui, que vous avez véhiculé cette semaine dans votre taxi, Théo, est l'un des meilleurs spécialistes français du basket fauteuil ?

Théo Curin : Oui, à 40 ans, Sofyane est même l'un des sportifs les plus médaillés de sa discipline – il a été vice-champion du monde avec l'équipe de France en 2010 – et c'est aussi l'un des plus expérimentés dans ce sport, un sport assez difficile, comme il me l'a avoué :

"C'est très similaire au basket classique, les paniers sont à la même hauteur, on joue avec les mêmes distances, et les mêmes temps de jeu. Mais c'est aussi un sport qui est fun, complet. Il faut de la force pour pousser son fauteuil. Il faut de l'adresse pour tirer à trois mètres. Il faut de l'intelligence de jeu parce qu'on joue à cinq contre cinq, on défend à cinq, on attaque à cinq. Il y a beaucoup de tactique, donc c'est vraiment très complexe."

Sofiane a été joueur pro en Italie, en Turquie. Il a remporté la Coupe d'Europe des clubs champions. Le basket fauteuil n'est pas encore très connu en France ?

Hélas non, beaucoup d'athlètes doivent travailler à côté. Les choses changent un peu, Paris 2024 fait aussi beaucoup pour le handisport. Parce qu'au-delà de parler de handicap, on peut parler et on doit parler de performance. Et en dehors de sa propre pratique, Sofyane Mehiaoui a œuvré pour développer son sport. Il a même créé son propre club dans le nord de Paris, le Paris Basket Fauteuil. Il a l'envie de transmettre aux plus jeunes :

"Aujourd'hui, les jeunes sont moins débrouillards, ils sont moins autonomes. Quand ils arrivent dans le club, ils ont tous des poignées à leur fauteuil, pour être poussés, et sont accompagnés de leurs parents. Au bout de quelques mois, ils viennent seuls, ils n'ont plus de poignées, ne sont plus poussés, ils se dépassent sur le terrain !" 

On a l'impression qu'avec lui, seuls les autres comptent. Il pense à "ses" Jeux ?

Bien sûr, à côté de son investissement, Sofyane garde les yeux rivés sur Paris 2024. Il doit encore se qualifier avec l'équipe de France, lors d'un tournoi préparalympique, à Antibes la semaine prochaine. J'invite tout le monde à aller y soutenir les Français pour cette qualification. Venez avec des vuvuzelas, avec des trompettes, ce que vous voulez, mais faites du bruit pour eux !

C'est vraiment spectaculaire quand on les voit en fauteuil, sur les mêmes terrains que les valides pour envoyer le panier à trois points. Quelques règles ont été modifiées pour la discipline en fauteuil, mais les distances de shoot restent les mêmes, et c'est très impressionnant.

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