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Rocard : "Il faut sortir du dogme du monétarisme pour contrer le populisme"

Il ne suffit pas de réorienter l'Europe pour la sortir de la crise, et ainsi contrer la montée des populismes. C'est le fondement même de l'économie mondiale qu'il faut remettre en question, selon Michel Rocard. L'ancien Premier ministre, député européen pendant 15 ans, était invité cette semaine par le Conseil de l'Europe à revenir sur les conséquences des élections au Parlement européen.
Article rédigé par Anja Vogel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Michel Rocard ©Council of Europe/Candice Imbert)

Pour Michel Rocard, ce n'est pas l'anti-européanisme qui est responsable de la montée du populisme, mais le mauvais état de nos sociétés ; la crise, la précarité du travail. "L'Europe n'est qu'un bouc émissaire facile ". L'ancien Premier ministre reconnaît néanmois que "tant que l'Europe ne s'occupera que du sauvetage des banques, elle n'inspirera pas les électeurs, qui resteront apathiques ".

Né en 1930, celui qui se présente comme un "enfant de la guerre, devenu militant européen en 1945, avec 55 ans de cotisation dans les mouvements fédéralistes européens ", appelle les dirigeants européens à "nous dégager du dogme du monétarisme, philophie récessive, malthusienne et dangereuse ", qui en "prêchant des paradigmes faux depuis 30 ans", a contribué à "mettre l'Europe par terre ". Et pas seulement l'Europe, également les Etats-Unis et le Japon ", souligne Michel Rocard. "Si nos gouvernements admettaient tous ça, on serait peut-être déjà moins coincés ".

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