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Au Canada, une "prothèse à bisous" pour permettre aux tournages de reprendre

De nombreux tournages de films ou de séries télé ont été mis sur pause depuis le début de la pandémie. Un acteur et réalisateur québécois vient de trouver comment contourner un des obstacles principaux : le tournage des scènes d'amour.

Article rédigé par franceinfo - Hélène Jouan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une scène de baiser entre les deux personnages principaux de "Titanic" de James Cameron (1997) (TWENTIETH CENTURY FOX)

Il n'y a pas que la fermeture des cinémas, dans la plupart des pays du monde, qui rend la période très difficile à vivre pour l'industrie cinématographique : beaucoup de tournages sont également à l'arrêt. Tout simplement parce qu’il est très difficile de tourner certaines scènes, et notamment celles des baisers échangés entre acteurs.

Imaginez seulement le film Titanic sans la chanson de la Québécoise Céline Dion, et pire : sans le baiser langoureux de Jack et Rose à l’avant du navire, l'une des scènes les plus célèbres du film de James Cameron.

Impossible évidemment. L'acteur et réalisateur québécois Julien Hurteau, qui préparait une série intitulée Populaires, destinée à la télévision, s’est retrouvé lui aussi confronté à ce dilemme : comment tourner des scènes de "french kiss", comme on dit outre-Atlantique, sans prendre le risque éventuel de contaminer ses comédiens ? Et il a trouvé une solution : une prothèse en silicone couleur chair, hermétique, une sorte de masque de plongée équipé d’un long tube qui permet d’expulser l’air à un mètre de distance : zéro risque donc pour le ou la partenaire embrassé.e.

L'invention est agréée par les autorités sanitaires

Conçue avec une maquilleuse spécialiste en effets spéciaux et prothèses maxillo-faciales, cet équipement baptisé KissGuard vient d’être agréé par la Santé Publique du Québec. Elle a déjà été adoptée sur plusieurs tournages de séries télé québécoises et américaines. Il faut bien sûr que la scène soit tournée sous un certain angle, plutôt de trois quarts dos, afin que l’étrange engin n’apparaisse pas à l’écran. Mais l'invention québécoise aura le mérite de faire réapparaître à l’écran les longs baisers ou les plus chastes bisous, comme celui échangé par les deux petits héros du mythique film québécois de 1984, la Guerre des Tuques.

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