Cet article date de plus de trois ans.

Au Chili, on mise tout sur le cuivre et ses propriétés antibactériennes, antifongiques et antivirales pour lutter contre le Covid-19

Le pays est le premier producteur mondial de cuivre, un métal utilisé dans l'électronique et bien sûr les câbles d'électricité. Mais on le sait moins, il est aussi prisé pour ses vertus médicales, qui le rendent encore plus précieux en ces temps de pandémie de Covid-19.

Article rédigé par Justine Fontaine - Edité par Ariane Schwab
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Chili a recours aux nanoparticules de cuivre pour fabriquer des masques faciaux dans la lutte contre le coronavirus (photo d'illustration). (MARTIN BERNETTI / AFP)

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, des PME et start-up chiliennes misent sur les atouts antibactériens, antifongiques et antiviraux du cuivre. Bon nombre de ces entreprises travaillaient déjà avec des particules de cuivre avant le Covid, surtout pour ses propriétés antibactériennes. Et quand la pandémie est arrivée, l'une de ces start-up, qui fabrique des tissus aux nanoparticules de cuivre, a cherché à vérifier l'efficacité de son innovation contre le coronavirus.

Elle a fait appel notamment à l'université de Berne, en Suisse, qui a conclu qu'en aspergeant le tissu d'un liquide contaminé, 95% des exemplaires du virus sont tués au bout de deux heures. L'entreprise utilise ce textile pour fabriquer des masques, des draps pour le milieu hospitalier, ou encore des vêtements pour les soignants.  

Le cuivre tue le virus en 2 heures sur les tissus ou les revêtements

Une PME chilienne produit de son côté des peintures aux nanoparticules de cuivre pour l'intérieur des bâtiments hospitaliers. D'autres entreprises proposent des poignées de porte, interrupteurs et revêtements en cuivre. L'idée, qui a été vérifiée par plusieurs études notamment dans des hôpitaux français, c'est de limiter le nombre de patients qui attrapent des maladies à l'hôpital. Et forcément ces innovations ont pris une dimension nouvelle, là aussi, depuis le début de la pandémie de Covid-19.   

Pour le Chili, l'enjeu est aussi de donner davantage de valeur ajoutée au cuivre qui sort de ses mines. Le cuivre est aujourd'hui exporté presque uniquement comme matière brute, et transformé à l'étranger. Les autorités chiliennes aimeraient donc davantage valoriser ce métal sur leur territoire, premier producteur mondial. Ces initiatives ont donc bénéficié pour certaines de fonds publics d'appui à l'innovation, ou encore du soutien de l'entreprise publique Codelco, l'un des géants mondiaux du cuivre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.