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En direct du monde. Des cyclistes diabétiques sur le Tour de Hongrie

Après la course, les 16 coureurs vont rencontrer les habitants pour leur parler des bienfaits du sport pour combattre le diabète.

Article rédigé par Florence La Bruyère - Édité par Adèle Bossard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le Tour de Hongrie cycliste, ici en 2007. (ATTILA KISBENEDEK / AFP)

L'une des plus grandes courses cyclistes de l'année débute mardi 14 août en Hongrie. Les coureurs partent du lac Balaton, à 70 kilomètres au sud de Budapest et vont parcourir 800 kilomètres. Mais cette 39e édition du Tour de Hongrie est un peu spéciale, car il sera autant question de sport que de diabète.

Pour la première fois, une équipe de cyclistes diabétiques va participer à cette course. Elle s’appelle Novo Nordisk, du nom de son sponsor, un laboratoire pharmaceutique danois. Elle est formée de 16 cyclistes, originaires de plusieurs pays, dont quatre Français : Quentin Valognes, Mehdi Behnamouda, Romain Gioux, et Charles Planet.

En Hongrie, le nombre de diabétiques a augmenté de 70% en 10 ans 

Charles Planet, 24 ans, a été très remarqué lors de la dernière course Milan-San Remo, car il s’est échappé du peloton pendant 240 kilomètres. Après chaque étape du Tour de Hongrie, ces coureurs diabétiques vont rencontrer les habitants, pour leur parler des bienfaits du sport sur le diabète.

Cette maladie progresse beaucoup en Hongrie, ce qui inquiète les médecins. Le nombre de diabétiques a augmenté de 70% en dix ans. Ils sont aujourd’hui 770 000, dans un pays de dix millions d’habitants. Il existe deux types de diabète. Celui de type 1 est d’origine génétique et celui de type 2 est plutôt lié à un mode de vie : manque d’activité physique, alimentation trop riche en graisses et en sucre. Ce qui abîme le pancréas et l’empêche de produire de l’insuline. L’insuline qui régule le taux de sucre dans le sang. La majorité des Hongrois ont un diabète de type 2.

Des tables rondes pour informer et pour rassurer

En Hongrie, on mange beaucoup de charcuterie, de viande panée. Il y a un plat typique, le Fözelék : c’est une sorte de purée de légumes, dans laquelle on rajoute de la farine et du sucre. Les Hongrois mangent moins de fruits et légumes qu’avant. Ce qui fait qu’il y a de plus en plus d’enfants obèses : ils sont 30% dans le primaire. Ils risquent de devenir diabétiques.

D’où l’intérêt de faire de la prévention. C’est dans cet esprit que les coureurs de l’équipe Novo Nordisk vont participer à des tables rondes avec le public et rencontrer des associations de malades. Pour leur expliquer que le sport, ou même tout simplement la marche à pied, a un effet bénéfique en faisant baisser le taux de sucre dans le sang. Le but est aussi de rassurer : on peut être diabétique et vivre une vie normale, même être champion cycliste.

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