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En direct du monde. En Afrique, des vaccins acheminés via la chaîne d’approvisionnement réfrigérée des distributeurs de sodas

Chaque année, près d’un million d’enfants de moins de cinq ans meurent encore de maladies évitables grace aux vaccins. Des vaccins que l'on a du mal à stocker au frais et à acheminer.

Article rédigé par franceinfo - Julie Vandal
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Campagne de vaccination au Togo. (S.CAILLET/BSIP / BSIP)

Des progrès ont été fait avec une réduction de moitié de la mortalité infantile depuis les années 1990. Mais il y a encore beaucoup de travail notamment dans les pays les plus pauvres. Et certains pays font appel au secteur privé avec des initiatives innovantes. En moyenne, la couverture vaccinale en Afrique est de 80% et chaque année, près d’un million d’enfants de moins de cinq ans meurent encore de maladies comme la diphtérie, la coqueluche, les pneumonies ou les diarrhées à rotavirus. Des maladies que l’on peut éviter par la vaccination.

Le stockage des vaccins à 5°C est un défi

Mais les vaccins ont quelques inconvénients. D'abord, leur acheminement dans les zones les plus reculées, ensuite leur stockage a une température aux alentours de 5°C. Cela peut paraître anodin mais dans les régions ou il y a peu d’électricité et encore moins de réfrigérateurs, c'est un véritable défi. Illustration : en début d’année, le Nigeria a été frappé par une épidémie de méningite d’envergure ui a fait près de 1 200 morts en 22 semaines avec des malades étaient tous situés dans les zones reculées du pays et n'avaient pas accès aux vaccins. 

Le secteur privé peut jouer un rôle dans cet accès aux vaccins. Cela part du constat que le besoin d’investissement dans les pays en développement ne peut pas être comblé par le seul secteur public. Le secteur privé a les moyens financiers et l'expertise. Exemple concret avec le projet Last Mile. Il a initialement été lancé en Tanzanie et au Ghana et il démarre tout juste au Nigeria. Le principe : utiliser l’expérience de gestion de la chaîne d’approvisionnement réfrigérée du groupe Coca Cola pour aider les gouvernements africains a fournir des vaccins dans les zones reculées. En clair, Coca Cola forme les techniciens et partage sa connaissance du terrain. Avec un objectif : rendre disponible partout des vaccins aussi frais que les bouteilles de Coca.

Les initiatives les plus innovantes sont encouragées

D’autre initiatives de partenariat public-privé se répandent un peu partout sur le continent. Au Kenya par exemple,un partenariat a été mis sur pied entre les autorités sanitaire et DHL, le géant mondial de la livraison qvec le même objectif que le projet Last Mile. Au Rwanda, les autorités se sont associées avec l’entreprise américaine Zipline International et l’entreprise de livraison UPS. Ensemble, ils ont lancé l’année dernière un service d’acheminement d’urgence de matériel médical par drones. Et bientôt ils transporteront des vaccins contre la rage. Au niveau mondial, pour amener l'expertise et les moyens du secteur privé sur le terrain, une plateforme a d'été créée lors du sommet de Davos en 2016. Elle s'appelle Infuse. Le deuxième appel à candidatures pour recueillir des projets innovants vient d’ailleurs d’etre lancé

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