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En direct du monde. Le Rwanda développe le tourisme de luxe

Des milliers de touristes se rendent chaque année au Rwanda attirés par son attraction phare : les gorilles de montagne.

Article rédigé par franceinfo - Stéphane Aglietti
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des gorilles dans une fôret rwandaise. (FABRICE GUERIN / BIOSPHOTO)

Au Rwanda, petit pays d’Afrique des grands lacs, le tourisme est un secteur stratégique qui représente sa plus importante source de devises. Désormais le pays souhaite miser sur le marché de niche du haut de gamme. À l’image de pays comme le Botswana ou le Bhoutan, le Rwanda souhaite développer un tourisme de luxe ayant un impact réduit sur l’environnement. Dernière illustration en date de cette stratégie : en mai les autorités ont multiplié par deux le prix du permis de visite aux gorilles qui est passé à 1 500 dollars, soit 1 300 euros.

Pour les autorités, il s’agit là d’un impératif de conservation, excluant de fait le tourisme de masse. Les montagnes des Virunga aux confins du Rwanda, de la République démocratique du Congo et de l’Ouganda sont en effet le dernier sanctuaire au monde des grands singes. Il s’agit aussi de développer un tourisme offrant des marges élevées. Ces dernières années des grandes chaînes hôtelières telles que Marriott ont pris leur quartier au Rwanda, attirés par ses nombreux atouts. En effet depuis la fin du génocide des Tutsi en 1994 le Rwanda est notamment devenu un des pays les plus sûr au monde.

Des acteurs du secteur redoutent le contrecoup 

Si les hôtels de luxe se frottent les mains, au pied du parc des volcans, les hôtels de milieux de gamme s’inquiètent. Alors que nous sommes désormais en haute saison, certains responsables d’établissements assurent que leur taux de remplissage a baissé par rapport à l’année dernière. Début mai l’association rwandaise des voyagistes avait estimé que cette hausse du prix du permis de visite aux gorilles pourrait provoquer une perte de revenus "substantiels" pour le secteur et le gouvernement. L’association avait noté que déjà avant l’augmentation du prix, un certain nombre de permis restaient invendus en basse saison. D’autant que le Rwanda va aussi devoir faire face à la concurrence des pays frontaliers. En effet, en Ouganda et en RDC, les permis sont beaucoup moins chers, respectivement 600 dollars et 400 dollars.

Le Rwanda aimerait que les touristes restent plus longtemps

En moyenne les visiteurs ne restent que quatre jours au Rwanda, le temps de faire un trek dans les montagnes et se rendre éventuellement au mémorial du génocide à Kigali. De fait, les autorités tentent de diversifier leur offre touristique. Le Rwanda souhaite par exemple devenir une destination de choix pour les safaris et a d’ailleurs récemment réintroduit des lions et des rhinocéros dans le parc national de l’Akagera situé dans l’est du pays.

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