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En Suisse, on a testé la nourriture de demain : plus saine, plus locale et plus respectueuse de l'environnement

Des insectes, du local, de la technologie et de la cuisine qui s'adapte à son public : le menu de la soirée concoctée par l'Empowerment Foundation, jeudi soir à Vevey en Suisse.

Article rédigé par franceinfo - Jérémie Lanche
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Cette photo prise le 16 mars 2017 montre le sous-chef Nowshad Alam Rasel donnant la touche finale à son plat de cricket emblématique dans un restaurant de Sydney. - Il est maintenant possible d'essayer d'acheter des cafards rôtis, des fourmis au miel, du ver de farine et du maïs soufflé au chocolat. Bien que la cuisine reste une nouveauté, sa popularité ne cesse de croître. (SAEED KHAN / AFP)

C'est un dîner un peu spécial qui a eu lieu, jeudi 2 mai, à Vevey en Suisse. Une centaine de convives triés sur le volet ont pu goûter un repas tel qu'il nous sera servi dans dix ans. Le "dîner du futur" promet de réconcilier l'homme, son assiette, la nature et la technologie. Ou comment la foodtech va révolutionner notre approche à la cuisine.

Au début du repas, la crainte était de devoir manger des pilules hypeprotéinées ou alors une salade façon Tricatel pour ceux qui se rappelle de L'Aile et de la Cuisse avec de Funès. Mais en fait, rien de tout cela n'a eu lieu. L'Empowerment Foundation, qui est à l'origine du dîner, milite pour mettre la technologie au service de l'humain et non pas l'inverse. La nourriture de demain sera donc plus saine, plus locale, plus respectueuse de l'environnement.

L'intervention de la technologie dans l'agriculture

Grâce aux drones et à l'imagerie satellite, les agriculteurs pourront limiter les intrants en ciblant les parties de leurs champs qui doivent être traités. L'aéroponie, la culture hors-sol, permettra de maximiser l'irrigation. On mangera beaucoup plus de végétaux, d'algues. La viande devrait être plus rare. On nous a ainsi servi des vrai-faux nuggets de poulet. Sauf qu'il n'y avait pas un gramme de poulet dedans. Juste des pois chiches. C'est assez bluffant.

En plus du vrai-faux poulet, il y avait des légumes du jardin avec leur terre comestible faite de céréales torréfiés. Rien ne se jette ! Les épluchures sont utilisées en chips. Le sandwich qu'on avale en quelques minutes au bureau quand on n'a pas le temps est livré sans plastique, avec sa serviette comestible. On aspire son veau en sauce... dans un tube et ce n'est pas mauvais faut bien l'avouer. Mais il est impossible de parler de dîner du futur sans parler des insectes et des empanadas de grillons.

Des insectes, du local, de la technologie et de la cuisine qui s'adapte à son public. Dans dix ans, on ne mangera toujours pas pareil selon que l'on habite en Europe, en Amérique du Sud ou en Afrique. Soyons clair. Mais le chef Gabriel Serero, qui a participé au repas, a également mis en avant la cuisine moléculaire, pas juste pour le plaisir des yeux. Mais, pour redonner du plaisir aux personnes âgées et malades qui ne peuvent plus manger normalement. Les purées reprennent forme, se modifient à l'envie pour avoir un aspect bien plus appétissant. C'est déjà proposé dans des hôpitaux et des maisons de retraite en Suisse.

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