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Miss Afrique du Sud appelée à boycotter le concours de Miss Univers en Israël

Lalela Mswane, 24 ans, doit représenter son pays au concours Miss Univers organisé en Israël, mais les appels au boycott se multiplient en signe de soutien à la Palestine.

Article rédigé par franceinfo - Claire Bargelès
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Lalela Mswane, 24 ans, couronnée Miss Afrique du Sud le 16 octobre 2021. (COMITÉ MISS SOUTH AFRICA)

Miss Afrique du Sud participera-t-elle au concours de Miss Univers, organisé le mois prochain en Israël ? Un bras de fer s’est installé entre le gouvernement et le comité du concours national, alors que les appels à boycotter l’événement israélien se multiplient, en soutien aux Palestiniens. Pour l’instant, il est toujours prévu que Lalela Mswane, 24 ans, couronnée Miss Afrique du Sud le mois dernier, se rende le 12 décembre à Eilat, la ville israélienne au bord de la mer Rouge, où sera organisé le concours de Miss Univers. Elle entend bien marcher dans les pas de Zozibini Tunzi, reine de beauté qui avait fait grand bruit en étant la première sud-africaine noire à être élue Miss Univers en 2019.

Mais la participation de Miss Afrique du Sud n’est pas au goût de tous, et notamment des groupes sud-africains de soutien à la Palestine, qui appellent la jeune femme à boycotter l’événement depuis plusieurs semaines, sur les réseaux sociaux et lors de manifestations dans la rues. Et le mouvement de boycott a pris de l’ampleur depuis que le ministère de la Culture sud-africain a retiré son soutien à la participation de Miss Afrique du Sud à la compétition de Miss Univers, afin de dénoncer, selon un communiqué,"les atrocités commises par Israël contre les Palestiniens". Une décision accueillie avec enthousiasme par l’ANC, le parti au pouvoir, qui n’hésite pas à régulièrement tracer un parallèle entre la politique israélienne et le régime de l’apartheid.

Un soutien de longue date à la Palestine

Depuis cette annonce, ni Lalela Mswane ni le comité de Miss Afrique du Sud ne se sont exprimés publiquement. Mais la directrice du concours national, Stephanie Weil, défendait encore la semaine dernière ce déplacement en Israël, sur la radio locale 702 : "La vérité, c’est qu’elle veut y aller, elle veut représenter son pays, et avoir l’opportunité en temps que femme de pouvoir échanger avec 70 autres participantes qui représentent leur pays, sur la façon dont elles peuvent utiliser leur voix. Si elle n’y va pas, elle n’aura pas de voix."

La position du gouvernement n’est pas étonnante quand on connait le soutien apporté par l’Afrique du Sud, et l’ANC plus précisément, à la cause palestinienne depuis la fin de l’apartheid en 1991 et l'élection de Nelson Mandela comme premier président noir d'Afrique du Sud en 1994. Pretoria a d’ailleurs retiré son ambassadeur de Tel-Aviv depuis 2018 et transformé son ambassade en simple bureau de liaison, pour protester contre les attaques israéliennes dans les territoires occupés. De plus, ces appels au boycott sont réguliers et en 2014, par exemple, la chaîne de magasins Woolworths était visée à cause de l’importation de produits israéliens.

Quant à Miss Univers, les organisations de défense de la Palestine n’ont pas dit leur dernier mot, puisqu’une manifestation est prévue ce vendredi, devant les bureaux du comité de Miss Afrique du Sud.

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