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En route vers Paris 2024. À la découverte du judo

Chaque semaine, Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, vous invite à découvrir un sport olympique avant de l'admirer lors des Jeux de Paris en 2024. 

 

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jeux olympiques de Rio de Janeiro, le 12 août 2016. La française Emilie Andeol (en blanc) au combat contre la cubaine Idalys Ortiz durant la finale des plus de 78KG. Emilie gagnera la médaille d'or. (MAXPPP)

Les championnats d'Europe sont à suivre du 26 au 28 avril à Tel-Aviv

Imaginez la branche d’un arbre qui fléchit sous le poids de la neige mais sans jamais se briser. Cela revient à dire que le souple peut battre le fort. C’est un peu ça l’esprit du judo, traduit du japonais par voie de la souplesse. Évidemment, s’ajoute à cette image une dimension de combat. Le judo est un dérivé du jiu-jitsu, une technique de combat à mains nues qui était utilisée par les anciens guerriers samouraïs.

Avoir de la poigne

Pour remporter un combat de judo, deux manières s'offrent à vous. Soit vous réalisez un "ippon", ce qui veut dire que vous avez réussi à faire tomber votre adversaire sur le dos avec force, à l’immobiliser pendant 20 secondes ou que votre adversaire abandonne à la suite d’un étranglement ou d’une clé de bras.

Autre solution : vous obtenez plus de points que votre adversaire à la fin des quatre minutes de combat en marquant des "waza-ari". Cela signifie que vous avez déstabilisé votre adversaire mais pas de manière assez nette pour considérer cela comme un ippon ou que vous l’avez immobilisé mais seulement entre 15 et 20 secondes.Une des clés sera aussi d’avoir de la poigne, indispensable pour s aisir le kimono adverse et déclencher n’importe quelle technique.

La liste des techniques à maîtriser reste très longue

L’obtention des ceintures permet d’évaluer le niveau technique, l’efficacité en combat, l’ancienneté et les qualités morales. Dans l’ordre, il y a la ceinture blanche, jaune, orange, verte, bleue, marron puis noire. Aussi, et ce n’est pas à prendre à la légère, l’athlète qui cherche à progresser en judo devra bien choisir sa catégorie de poids.

Chez les hommes et chez les femmes il en existe 7. Certains judokas, au sein des équipes internationales, s’infligent des régimes draconiens dans le but de respecter leur catégorie de poids.
Enfin il pourrait être utile de maîtriser quelques mots de japonais, dans un sport dominé par le pays du Soleil-Levant. L’arbitre donne par exemple les commandements en japonais.

De nouvelles règles pour favoriser le ippon

Comme dans tous les sports où l’interprétation humaine a toute sa place, certaines décisions arbitrales peuvent parfois être remises en question. Il est souvent difficile de trouver un juste milieu entre les règles précises du règlement et les intentions des combattants. Pour le prochain cycle olympique (jusqu’en 2020), de nombreuses règles ont évolué pour tendre vers plus de clarté, de lisibilité et favoriser les techniques fortes donnant lieu à un ippon. Il est, par exemple, désormais interdit de ramasser avec les mains les jambes adverses pour créer un déséquilibre.

Ces quelques évolutions, qui ont chamboulées le style et les techniques de certains judokas, ne nous empêcheront pas de rêver à travers nos champions français. Le judo tricolore possède une liste infinie de grands champions. On peut citer quelques retraités de renoms comme les champions olympiques David Douillet, Lucie Décosse ou encore les champions encore en action Clarisse Agbenegnou, Audrey Tcheuméo, Cyrille Maret, présents aux championnats d’Europe, et évidemment l’indétrônable Teddy Riner, double champion olympique et 10 fois champion du monde.

Retrouvez la sélection tricolore pour les championnats d'Europe.

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