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En route vers Paris 2024. L'entraînement continue

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, est en pleine sélection pour les JO de Tokyo, des Jeux aujourd'hui reportés à 2021. Elle nous fait vivre de l’intérieur le quotidien d’un athlète de haut niveau.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le challenge d'un sportif, c'est aussi de prendre soin de sa planète (Augusto Bizzi)

À la différence du premier confinement, le préparateur physique n'aura pas besoin de nous livrer des vélos d'appartement ou des outils de musculation (de torture...). Les athlètes peuvent continuer de s'entraîner à l'INSEP (Institut national du sport où se mélange une majorité des équipes de France olympiques).

Lors des déplacements vers le lieu d'entraînement, on doit penser à ajouter dans notre sac l'attestation de sortie et la preuve d'être bien inscrit sur la liste de sportifs de haut niveau.

Les règles demeurent plus strictes au sein de notre collectif. Les petits groupes sont privilégiés au maximum. Les entraînements hommes et femmes sont décalés pour éviter de se croiser.

Côté vie quotidienne

Pour ce second confinement, l'internat reste ouvert, ce qui facilite considérablement la vie des plus jeunes sportifs.

Le self impose des conditions sanitaires, aujourd'hui connues de tous (gel hydroalcoolique et régulation des flux à l'entrée, port du masque lors de déplacement, distanciation et plus de libre-service).

Tous les lieux de rassemblements, la balnéothérapie, la bibliothèque, les lounges (espace pour se reposer et échanger) ont fermé leurs portes.

Le calendrier, un sujet de crispation

Certains sports ont repris le chemin des compétitions. Ce n'est pas le cas pour l'escrime. Il n'est pourtant pas utile de se comparer entre disciplines car cela n'apporte rien de constructif, ni de positif. Chaque sportif vit comme il peut les annulations, les reports, les règles sanitaires très strictes lors des compétitions. Par exemple, dans certains sports, si un athlète est positif, la mise en place de bulle sanitaire impose un confinement de 10 jours sur le lieu de la compétition pour toute la délégation du sportif contaminé. 

Pour l'escrime, la fédération internationale attend l'équité au niveau mondial avant d'autoriser le retour des coupes du monde. Aujourd'hui, il est difficile de savoir comment et dans quelles conditions les escrimeurs à travers le monde se préparent. Un calendrier devrait être annoncé en janvier. 

Pour nous aider à patienter, les entraîneurs organisent des compétitions en interne avec des arbitres, des horaires de matchs et un numéro de piste à respecter. Ils ont même promis une surprise au gagnant de ces tournois. La rumeur laisse entendre des lots tels qu'une lame, un tee-shirt ou des chocolats. Ça ne vaut sûrement pas l'intensité d'une coupe du monde, mais c'est déjà un avant-goût.

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