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En route vers Paris 2024. La Seine-Saint-Denis, "c'est de la bombe baby !"

En route vers Paris 2024 Cécilia Berder Le samedi à 13h56 et 19h26

En septembre 2017, on connaîtra le pays qui organisera les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. La Seine-Saint-Denis, au coeur du projet parisien, pourrait voir son visage se transformer.

franceinfo, Cécilia Berder

Radio France

Publié le 27/05/2017 18:13 Mis à jour le 30/05/2017 09:49

Temps de lecture : 3min

Tony Estanguet, le président du comité olympique français et Patrick Baumann, le président du comité d'évaluation du CIO, pendant une course avec des écoliers, le 15 Mai 2017, au Stade de France à Saint-Denis.  (GETTY IMAGES) — Tony Estanguet, le président du comité olympique français et Patrick Baumann, le président du comité d'évaluation du CIO, pendant une course avec des écoliers, le 15 Mai 2017, au Stade de France à Saint-Denis. (GETTY IMAGES)

La Seine Saint-Denis avait vibré en 1998 tout autour de son stade de France durant la coupe du monde de football remportée par l’équipe de France.

Si Paris accueille les Jeux en 2024, les amateurs de sport pourraient à nouveau chavirer dans la région. Les compétitions d’athlétisme, de natation, de water-polo, de tir, de badminton, de volley et les cérémonies d’ouverture et de clôture sont programmées aux alentours du stade de France.

Ce sera forcément un coup d’accélérateur pour la pratique sportive pour tous. Avec une piscine olympique sur ses terres, l’occasion est idéale pour apprendre à nager à la jeune génération.

Un héritage tangible pour la Seine Saint Denis

Au-delà du sport, le département bénéficiera également d’un coup d’accélérateur de ses nombreux projets publics.

Des liaisons piétonnes permettront d’accéder plus facilement de l’Ile Saint-Denis au stade de France.

Des aménagements routiers faciliteront la transition entre Paris et la Seine Saint-Denis avec le réaménagement des portes de la Villette et de la chapelle.

L’aventure olympique permettrait aussi la construction d’un mur anti-bruit le long de l’A86.

La Seine Saint-Denis pourra aussi compter sur la création de 4 000 logements et des résidences étudiantes, le tout entouré d’espaces verts. L’écologie fait partie des exigences fixées par le comité d’organisation.

Pourquoi la Seine Saint Denis ?

A écouter les rappeurs de NTM, ce choix s’explique car "la Seine Saint Denis c’est de la bombe baby".

Pour les organisateurs, mettre la Seine Saint Denis au cœur du projet s’explique à travers sa jeunesse, sa diversité et son potentiel de développement. Le département répond parfaitement aux enjeux de son époque : une donnée primordiale pour le CIO avant d’élire la ville hôte le 13 septembre.

Des Jeux Olympiques réussis peuvent se résumer à cette capacité de restructurer une région et de laisser un héritage attractif pour la nouvelle génération.

C’est exactement l’objectif que s’était fixé Londres pour les Jeux de 2012 avec le quartier déshérité de Stratford. Les organisateurs voulaient en faire le "centre de la planète".

L’enjeu est de maintenir une vigilance pour éviter un embourgeoisement urbain. La population doit continuer à y trouver sa place.

L’exemple de Barcelone pour les Jeux de 1992 reste aussi très significatif. A l’époque, la ville est marquée et appauvrie par la dictature franquiste. Les Jeux permettront de donner une toute autre image de la capitale. Lorsque l’on imagine la dream team de Michael Jordan profiter des terrasses sous le soleil barcelonais, cela donne forcément une image plus festive et joyeuse de la ville.

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