Cet article date de plus de six ans.

En route vers Paris 2024. Le sport compte, son financement aussi

Chaque semaine, Cécilia Berder, membre de l'équipe de France d'escrime, revisite l'actualité olympique en vue des Jeux de Paris en 2024. 

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Jeux olympiques de Rio de Janeiro, le 12 août 2016. La française Emilie Andeol (en blanc) au combat contre la cubaine Idalys Ortiz durant la finale des plus de 78KG. Emilie gagnera la médaille d'or. (MAXPPP)

Le comité national olympique et sportif français (CNOSF) a lancé le 21 septembre une pétition sous le nom "Le sport compte". L’objectif de cette pétition est de mobiliser autour du financement du mouvement sportif.

11,69 milliards d'euros

Cette somme représente le poids du mouvement sportif français selon une étude du Centre de droit et d'économie du sport de Limoges. Si on continue dans les chiffres, en France, on compte 180 000 associations sportives, 3 millions 200 000 bénévoles et 16 millions de licenciés... Autant de données qui prouvent que le sport compte.

Le problème pour le mouvement Olympique Français est la nouvelle baisse du budget du ministère des Sports pour 2019. Une baisse de 30 millions d'euros, il sera l'an prochain de 451 millions d'euros.

 Paris 2024 arrive très vite

L'inquiétude du mouvement olympique est d'autant plus importante que l'échéance Paris 2024 arrive à grand pas. L’objectif annoncé de ces jeux olympiques est double : gagner plus de médailles, un objectif fixé à 80 médailles par l'ancienne ministre des Sports. À Rio, on le rappelle, la France avait rapporté 42 médailles.

Le deuxième objectif annoncé consiste à développer la pratique sportive en France. Aujourd'hui, les premiers à s'inquiéter restent les petites structures, les clubs qui se demandent comment faire mieux avec moins de moyens. Pourtant, comme le rappelle Jean Pierre Siutat, le dirigeant du basket français, "c'est dans ces clubs que les champions naissent."

 Le sport repose principalement sur le bénévolat

Logistique, organisation d'événements, encadrement des jeunes, sans la générosité de ces millions de bénévoles le sport en France aurait aujourd'hui du mal à fonctionner. Selon la même étude du Centre de droit et d'économie du sport de Limoges, si le bénévolat n’existait pas, il faudrait allouer entre 5 et 10 milliards d’euros pour réaliser les mêmes missions avec des travailleurs salariés.

C'est aussi pour trouver une nouvelle organisation, un nouveau financement que le ministère des Sports, le mouvement sportif, les collectivités et le monde économique essaient aujourd'hui de travailler dans le même sens à travers la création d'une nouvelle agence pour la gouvernance du sport.

Les enjeux d'être une nation sportive sont nombreux

Cela crée du lien social, de la fierté. Qu'importe notre sexe, notre âge, notre appartenance, le sport a cette capacité de réunir et de faire rêver. Il n'y a qu'à regarder comment les habitants de Bondy ont célébré Kylian M'bappé depuis son titre de champion du monde de football.

Mais il y a aussi un vraiment enjeu médical, selon une étude réalisée par The Lancet, un magazine de santé britannique : faire une heure de sport par jour permettrait de diminuer les frais de santé et faire économiser à travers le monde 61 milliards d'euros par an. Définitivement, le sport ça compte.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.