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En route vers Paris 2024. Une équipe olympique de réfugiés à Tokyo

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, vient d'être sélectionnée pour les JO de Tokyo. Elle nous fait vivre de l’intérieur le quotidien d’un athlète de haut niveau.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les membres de l'équipe olympique des réfugiés lors de la cérémonie d'ouverture aux JO de Rio, le 5 août 2016, au stade Maracana de Rio de Janeiro.  (FRANCK FIFE / AFP)

Les Jeux de Tokyo approchent et, comme à Rio en 2016, on pourra y supporter une toute jeune délégation dans l'histoire des Jeux : l'équipe olympique des réfugiés.

A Rio, ils étaient 10 athlètes originaires de quatre pays (cinq Sud-Soudanais, deux Syriens, deux Congolais de République démocratique du Congo et un Éthiopien). A la suite de la première édition olympique pour cette équipe, beaucoup de ses champions sont devenus des porte-paroles, des ambassadeurs pour faire face à cette crise mondiale des réfugiés. 

Trois mois avant l'ouverture officielle des JO de Rio il y a 5 ans, une jeune réfugiée syrienne de 12 ans, Hana Khaled Daqqah, porte la flamme olympique à travers les rues de Brasilia, le 3 mai 2016,  (RIO2016/ANDRE MOURAO / AFP)

Pour les Jeux de Tokyo, la sélection sera dévoilée dans quelques semaines. L'équipe va s'agrandir. 55 athlètes ont déjà reçu une bourse de la part du CIO (Comité International Olympique). Ces 55 athlètes réfugiés viennent de 13 pays et représentent 12 sports (athlétisme, badminton, boxe, canoë, cyclisme, judo, karaté, taekwondo, tir, natation, lutte et haltérophilie). 

Quelles ambitions pour cette délégation ?

Dans un premier temps, l'objectif pour le CIO consistait à attirer l'attention sur le sort des réfugiés. En 2016, lors du défilé de la cérémonie d'ouverture à Rio, l'objectif a été rempli car quand ils sont rentrés dans le stade du Maracana, l'ovation des 80 000 spectateurs avait été grandiose.

Comme à Rio, l'équipe défilera à Tokyo sous les couleurs du drapeau olympique. En cas de victoire, l'hymne olympique résonnera et viendra récompenser leur travail, leur abnégation. Dans cette quête de médaille, ils pourront aussi compter sur le soutien indéfectible de leur chef de mission, Tegla Loroupe.

Le 24 juillet 2019, à Tokyo, avant le début de la pandémie, Tegla Loroupe, chef de mission pour l'équipe olympique des réfugiés présente l'invitation officielle pour les JO de Tokyo, ici aux côtés du président du CIO, Thomas Bach. (BEHROUZ MEHRI / AFP)

Cette ancienne marathonienne originaire du Kenya, détentrice de plusieurs records du monde, est la première africaine à avoir gagné le marathon de New-York. Aujourd'hui, elle entraîne une grande partie des coureurs de la délégation et a de grandes ambitions pour son équipe.

La crise sanitaire aura malgré tout ralenti leur progression, sûrement plus durement que pour n'importe quelle autre délégation. Mais leur performance olympique, quoi qu'il arrive, ira bien plus loin qu'un résultat sportif. Car les visages de cette poignée d'athlètes olympiens représentent des millions d'individus à travers le monde et, ensemble, ils démontrent que le sport a cette capacité unique d'unir le monde.

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