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En un mot : l'opération "I love you" de Macron avec l'armée

Le mot de l'actu du jour est : Armée. Cela n'aura échappé à personne. Surtout pas à Nathalie Bourrus.

Article rédigé par franceinfo, Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le président de la République Emmanuel Macron lors des vœux aux armées, le 19 janvier 2018, à Toulon (Var). (CLAUDE PARIS / POOL)

Un lonnnnnng discours aux armées. Emmanuel Macron leur a présenté ses vœux. Devant un parterre de fantassins et leurs petites familles au complet, le président de la République s’est rendu à Toulon, dans le Var. Il a grimpé sur navire Dixmude et a parlé parlé parlé. Du coup, le mot du jour est : Armée. Ce mot, qui vient du latin Arma, se disait Ost à ses débuts au XIe siècle, ce qui voulait dire hostile.

Les différentes opérations du président

Loin de l’idée du président d’être hostile, au contraire. Il a commencé par une "opération ramage", après le flop de la démission du chef d’état-major l’été dernier. "Opération ramage" ou "opération I love you" ou "je te tartine de crème" ou "empathie un jour, empathie toujours". Pas mal non ? Ah ! J’aime bien celle-ci. J’ai bien failli verser une larme, tant le ton du chef de l’État était compatissant : "Je pense à vos familles. (...) Je vous le dis, les yeux dans les yeux. (...) J’attache la plus grande importance à votre vie. (...) Être militaire n’est pas une vie comme les autres. (...) Vous êtes des repères dans la société." Emmanuel Macron a largement appuyé sur l’accompagnement des familles, qui étaient présentes : "N’ayez pas peur." Là, j’ai bien cru défaillir… oui, je suis quelqu'un de très sensible.

Puis, le ton s’est raffermi. C’est le côté "à la fois" de Macron : avec humanité et fermeté. Après une heure derrière son pupitre - et au bout de 4 verres d’eau pas bu en entier, je précise - on est passé à l’opération "je veux et j’exige" : "Je veux une France forte. (...) Je veux une France qui protège. (...) Je veux une France fidèle à ses engagements de l’alliance atlantique. (...) Je veux une France qui soit moteur." Opération Boosteur, donc. Et c’est là qu’un bruit retentit. Quoi ? Qu’est-ce ? Quelques secondes de semblant de panique. C’est Opération "ampoule du plafond qui vient de péter". Pas de panique, le président nous protège : "Ceci n’a rien à voir avec une manœuvre menée par l’amiral", lance-t-il, faisant rire la salle entière. Opération "je te rassure", réussie.

En un mot : le discours-marathon s’achève, avec une ultime manœuvre : "opération gorge serrée"... "Je vous souhaite une année, au service de la France."    

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