C'est quoi la TNT ?

L'Arcom lance, le 28 février, un appel à candidatures, pour renouveler 15 fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT) et va auditionner les directions des chaînes concernées, notamment C8 et CNews, qui ont cumulé les avertissements et les sanctions ces dernières années. Aujourd'hui, sur l'ensemble des foyers qui possèdent une télé, près de 20% la regardent uniquement via la TNT. Par comparaison, la télévision par ADSL, câble ou fibre est regardée par près de 70% des foyers équipés. Le reste, c'est la télévision par satellite. La TNT lancée en 2005 a l'avantage de diffuser beaucoup plus de canaux que l'ancienne télévision analogique, qui n'en avait que sept.

Quelque 30 chaînes nationales et 42 locales

En métropole, il y a 30 chaînes nationales, dont cinq sont payantes. À ces chaînes nationales, il faut ajouter 42 chaînes locales ou régionales. Les chaînes de la TNT sont diffusées en haute définition. Une grande partie de ceux qui regardent uniquement les chaînes via la TNT le font parce que l'offre est majoritairement gratuite. Il s'agit de personnes aux revenus modestes, souvent âgées et qui ne regardent pas forcément beaucoup la télévision.

Plusieurs raisons d'y être présent en diffusion

Le diffuseur est certain d'atteindre les 20% de foyers qui ne regardent que la TNT. Ensuite, sur les réseaux câble ou satellite, il est quasiment obligatoire de reprendre les chaînes de TNT avec leur numérotation. Enfin, ces chaînes devraient être prochainement visibles sur les interfaces des téléviseurs connectés, des passerelles multimédias (comme AppleTV ou Chromecast), ou encore des consoles de jeux.

Les chaînes doivent passer devant l'Arcom pour émettre

Leur autorisation d'émettre n'est pas éternelle. L'an dernier, TF1 et M6 ont été reconduites pour 10 ans. Pour cela, elles ont pris des engagements sur le plan des programmes, de l'information, notamment. Pour 2025, ce sont donc 15 autres chaînes privées qui doivent être renouvelées, parmi elles, C8 et CNews, régulièrement épinglées pour non-respect de leurs obligations en matière de pluralisme et d'indépendance de l'information. Il est possible que de nouveaux projets de chaînes frappent à la porte de l'Arcom. Enfin, les chaînes publiques ne sont pas concernées par cet appel de candidatures.