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Expliquez-nous ... l'extrême-droite en Europe

Après le succès électoral du Front national aux élections régionales, France Info scrute le niveau de l’extrême-droite et des populistes en Europe.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Les leaders de la Ligue du nord, du FPÖ, du Front national, du PVV et du Vlams Belaang en mai 2014©REUTERS/FrançoisLenoir)

A la lecture des résultats des élections récentes en Europe, il ressort qu’aucun pays de taille comparable à la France n’atteint  un tel niveau de vote extrémiste ou populiste. 

Allemagne, GB, Italie et Espagne  

En Allemagne, l'extrême-droite est très faible avec le parti néonazi NPD qui n'a rassemblé que 1,3% aux dernières élections générales en 2013. Quant au mouvement islamophobe Pegida, mais il est absent des urnes.

 

En Grande-Bretagne, il y a le parti populiste anti-européen et anti-immigration UKIP. Après avoir réalisé un score de 26% aux élections européennes de 2014, il est tombé à 12% aux élections générales de mai 2015.

 

En Italie, la Ligue du Nord a rassemblé 13% des voix dans les dernières élections régionales en 2015. Avec ce chiffre, ce parti anti-immigration est tout de même la force la plus importante de la droite italienne, devant Forza Italia et la crise des migrants dope son influence.

 

En Espagne, pays violemment touché par le chômage,  l'extrême-droite est très faible. 

Suisse, Autriche et Hongrie  

En Suisse, l'UDC, parti populiste anti-immigration, a rassemblé  28% des voix aux dernières élections fédérales d'octobre 2015.

 

En Autriche, aux dernières législatives en 2013, il y a eu 22% pour le FPÖ d'extrême-droite. C'était avant la crise des migrants. A noter qu’en octobre 2015, à Vienne, le FPÖ a rassemblé un tiers des voix lors de municipales partielles.

En Hongrie, le parti d'extrême-droite Jobbik était à 20% des voix aux élections législatives, mais il menace le parti du Premier ministre Viktor Orban qui tient déjà une ligne très droitière.  

Danemark et Suède

Au Danemark, le Parti du peuple danois a rassemblé 21% des suffrages lors des dernières législatives. Le programme de ce parti proclame que "le Danemark n'est pas un pays d'immigration et ne l'a jamais été". Parallèlement, ce mouvement défend le modèle social danois et ne veut surtout pas qu'il soit dilué dans une Europe trop libérale.

 

En Suède, le parti d'extrême-droite s'appelle "Démocrates de Suède" et a rassemblé 13% des suffrages aux législatives de 2014, mais un sondage affirme qu'un quart des électeurs seraient prêts à voter pour lui en raison de la crise des migrants. 

Belgique et Pays-Bas  

En Belgique, les nationalistes flamands du Vlaams Belang étaient à moins de 4% aux dernières élections fédérales de 2014 mais ils remontent actuellement dans les sondages à plus de 9%.

 

Au Pays-Bas, le Parti pour la liberté de Geert Wilders était à 10% lors des dernières législatives de 2012. 

Grèce, Portugal et Irlande

En Grèce, il existe Aube dorée qui a rassemblé7% des suffrages aux élections législatives de septembre 2015. Il s'agit d'un parti néonazi, dont l'emblème est une référence très nette à la croix gammée.

 

Au Portugal, le Parti national rénovateur (d’extrême-droite) était à seulement 0,5% aux dernières législatives d'octobre 2015.

En Irlande, l'extrême-droite est inexistante.  

Toutes les vidéos d'Expliquez-nous sont à retrouver ici

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