Expliquez-nous... Le congrès du Parti communiste chinois
Le congrès du PC chinois, au pouvoir depuis 1949, détermine plus que jamais la vie politique du pays. Les explications de franceinfo.
Alors que s'ouvre, à Pékin, le XIXe congrès du Parti communiste chinois, franceinfo se penche sur le déroulé et les enjeux de cet événement central dans la vie politique du pays et qui doit offrir un nouveau mandat de cinq ans à Xi Jinping. Ce congrès, organisé tous les cinq ans, permet de renouveler les instances dirigeantes d'un parti qui, de facto depuis 1949, dirige la République populaire de Chine et compte 89 millions d'adhérents.
Un déroulé très structuré
Près de 2 300 délégués, issus d’une quarantaine de circonscriptions électorales (gouvernements de provinces, armée, sociétés d'Etat...) sont réunis à huis clos et sont chargés de "désigner" les 205 membres du comité central – et leur 171 suppléants.
Le comité central désigne par la suite les 25 membres du bureau politique, dont le secrétaire général et surtout les sept membres du comité permanent, l'instance suprême.
La composition de l'équipe dirigeante sera annoncée à l'issue du congrès, après le 24 octobre donc.
Une organisation à la réalité complexe
L'organisation est apparemment pyramidale mais masque en fait un processus opaque. L'essentiel du processus de désignation se joue en amont, selon des règles informelles, en fonction de critères d'ancienneté, des bilans des uns et des autres comme administrateurs dans les provinces, municipalités et régions autonomes, de leurs patronages politiques, leurs réseaux. Il dépend également de négociations et jeux d'équilibre entre factions, auxquels s'ajoute depuis 2007 une limite d'âge de 68 ans pour les membres du comité permanent.
La commission militaire centrale est aussi renouvelée, tout comme la commission centrale d'inspection disciplinaire, chargée de la lutte contre la corruption, donnée essentielle...
Depuis son arrivée au pouvoir fin 2012, Xi Jinping a remis le Parti au centre de son discours et de sa pratique politique, mais a surtout placé des fidèles aux postes clefs, entre autres via une grande campagne anticorruption, devenue outil de gouvernance, qui a sanctionné des centaines de milliers de cadres.
Cette année, de nombreux sièges au sein des instances du parti sont à pourvoir: cinq sur sept en théorie au comité permanent et au moins 12 sur 25 au bureau politique.
La nature du renouvellement – générationnel notamment – sera suivie de très près.
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