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Expliquez-nous... le syndrome de Guillain Barré

Une équipe française qui vient de le montrer : le virus Zika, qui est principalement transmis par un moustique peut aussi déclencher un trouble neurologique grave : un syndrome de Guillain Barré. Jusqu'à présent c'était une suspicion ; aujourd'hui on a la certitude de ce lien.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

C'est une maladie inflammatoire qui s'attaque à notre système nerveux et qui résulte d'un dysfonctionnement de notre système immunitaire. Dans la moitié des cas on ne connait pas la cause exacte de cette maladie mais les spécialistes ont repéré que souvent,  dans les jours qui précédent sa survenue, la personne est victime d'une infection provoquée par une bactérie ou par un virus. De très nombreuses maladies peuvent être à l'origine d'un syndrome de Guillain Barré : une grippe, une hépatite, une rougeole, une mononucléose, un zona, les oreillons, une rubéole ou encore une coqueluche. Une autre cause est aussi souvent avancée : les vaccins et en particulier ceux contre la grippe saisonnière, contre la grippe H1N1 ou contre les papillomavirus qui sont à l'origine du cancer du col de l'utérus. Chaque année en France environ 1 .700 personnes sont hospitalisées pour un syndrome de Guillain Barré qui peut apparaitre à tout âge. Il est cependant plus rare chez l'enfant ou l'adolescent que chez l'adulte et il est exceptionnel chez le nourrisson.

Quels sont les symptômes ?

Tout commence par des troubles au niveau des jambes avec l'impression de ressentir des fourmillements, des décharges électriques.

Peu à peu la marche devient difficile. Au bout de quelques jours, les bras sont à leur tour atteints et les personnes malades ont de plus en plus de mal à bouger. Cette paralysie progressive peut aussi toucher les nerfs crâniens et provoquer une paralysie du visage.

Dans les cas les plus graves, les muscles qui servent à avaler et à respirer sont atteints ce qui peut présenter un réel danger et nécessite une hospitalisation en réanimation pour fournir une assistance respiratoire.

Le plus souvent les troubles commencent à régresser au bout de deux semaines et trois à quatre mois sont nécessaires pour éliminer tout problème.

Mais cette maladie est grave puisque 5% des personnes en décèdent et 10 % gardent des séquelles motrices à vie

 

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