Expliquez-nous... Mayotte
Mayotte est située dans l’hémisphère sud dans l’Océan Indien à mi-chemin entre Madagascar et le continent africain. Mayotte se trouve à environ 1.500 km de La Réunion et à 8.000 km de la métropole. Mayotte forme la partie orientale de l’archipel des Comores et comprend deux îles principales Grande terre et petite Terre d’une superficie de 374 km² et une trentaine de petits îlots. Son chef-lieu et sa plus grande ville est Mamoudzou.
Mayotte est un territoire français depuis 1841. La France a toujours refusé la rétrocession de Mayotte aux Comores indépendantes. En retour la population de Mayotte a montré à chaque référendum son attachement à la France. À la suite de celui de 2009, Mayotte est même devenue en 2011 département et région d’Outre-mer. Le conseil général exerce les compétences d’un conseil régional. Ce 101ème département français compte un peu moins de 230 mille habitants : les mahorais à 90 % musulmans.
Ces mahorais sont déçus aujourd'hui ? Que veulent-ils ?
Beaucoup de mahorais ont le sentiment aujourd'hui d'être des citoyens français de seconde zone. Le passage de Mayotte au statut de département d'Outre-mer, depuis le 31 mars 2011 a été "mal préparé et mal piloté" a dénoncé en janvier la Cour des comptes. Mayotte connait le taux de chômage le plus élevé des départements d'outre-mer (36,6%, et son PIB par habitant ne s'élève qu'à 7.900 euros, contre 31.500 euros au niveau national et 18.900 à la Réunion voisine. La Cour des comptes dans son rapport parlait également "d'importants retards pris notamment dans le domaine juridique ». Mayotte est par ailleurs confrontée à une forte croissance démographique. La moitié de la population a moins de 17,5 ans) et à une forte pression migratoire dont plusieurs dizaines de milliers de clandestins venus des Comores distantes seulement de 70 kilomètres. C'est une autre route de l'émigration économique illégale. On appelle parfois Mayotte la Lampedusa de l'océan indien. Enfin la délinquance a beaucoup augmenté ces dernières années. Notamment la délinquance des jeunes. A l'automne 2011, il y avait déjà eu d'importants mouvements de contestation contre l'augmentation du coût de la vie. Avec déjà parfois des actes de violence.
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