La face cachée des arêtes de poisson à Lyon : dans les galeries vieilles de 2000 ans
L’usage des arêtes de poisson reste un mystère. Personne ne sait à quoi ces galeries souterraines servaient. En revanche, des analyses au carbone 14 ont permis de révéler qu’elles dataient de l’Antiquité, aux alentours de l’an 0. Elles nous ramènent donc au temps où Lyon était Lugdunum, une importante colonie romaine.
"Regardez ce graffiti antique, c’est le plus célèbre du réseau", explique Cyrille Ducourthial, archéologue pour la ville de Lyon. "Il a été tracé par les constructeurs des souterrains. Ces graffitis se trouvent souvent proches des puits, là où il y avait un maximum de lumière. On en trouve d'autres au fond des galeries, et plus loin dans les galeries on trouve des abécédaires."
Ces inscriptions sont des preuves que des personnes s’exerçaient ici à écrire l’alphabet.
Plus loin, d’autres traces comme celles de mains d’enfants, puis de doigts, formant parfois des dessins laissés dans le mortier frais. Des traces très précieuses.
"C’est fascinant de voir ce qu’on parvenait à réaliser à l’époque, avec le peu de moyens", confie Tony Silvino, archéologue. "Quand on voit ça, on reste humble."
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