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Français du monde. Aux Canaries, le volcan la Cumbre Vieja est toujours en éruption

Aux Canaries, la Cumbre Vieja est entré en éruption sur l’île de La Palma le 21 septembre. Depuis, son intense activité ne montre aucun signe de ralentissement. Des milliers de personnes ont dû quitter précipitamment leurs maisons, comme nous le raconte cette Française.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Langlois
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
 

"Il y a des coulées de lave à chaque fois nouvelles, plus petites qui rejoignent la principale, il y a des effusions, il y a eu un éboulement du cône, donc il y a eu beaucoup de lave liquide à ce moment-là, maintenant ça va moins vite." Comme elle habite dans un cul-de-sac, une voie sans issue, Pascale Jouanisson a été parmi les premières victimes à être évacués de l'île de la Palma, aux Canaries, depuis le début de l'éruption du volcan la Cumbre Vieja le 19 septembre. 

La Française vit à Puerto Naos, petite station balnéaire sur la côte ouest de l’île de La Palma. Le principal problème, dit-elle, et c’est ce qui cloue les avions au sol, ce sont les cendres : "Il y deux gros pôles d’émission de cendres, ça fait comme s’il y avait deux volcans. C’est ça qui est préoccupant parce qu’on a vraiment de la cendre partout."

Solidarité entre habitants

Aucune victime mais des centaines de maisons ont été détruites par la lave du volcan Cumbre Vieja sur l’île de La Palma. Pascale Jouanisson a de la chance : elle a été évacuée mais sa maison devrait être épargnée par le magma vu que la coulée la plus proche est à 2 kilomètres, mais ce n’est pas le cas de tout le monde.

"Des gens ont tout perdu ! Les autorités acceptent qu’on aille régulièrement dans les maisons récupérer ce qu’on peut", témoigne t-elle.

Depuis plus d’un mois, Pascale Jouanisson vit dans son camion en attendant d’être autorisée à rentrer chez elle. La Française estime que la solidarité a joué dès le début : "Beaucoup de gens font de l’accueil, amis, famille, des gens qui ont aussi des petites maisons libres, ou des chambres des espaces disponibles, pour les habitants et les animaux évacués. Les autorités font aussi beaucoup pour reloger les personnes."

Réseaux sociaux et drones de particuliers

Un mois après le début de l’éruption, il est toujours compliqué d’obtenir des informations fiables sur l’avancée des coulées de lave. C’est le bouche-à-oreille sur Internet qui fonctionne le mieux : "C’est par les réseaux sociaux qu’on arrive à savoir comment ça se passe. Il y a eu des drones de particuliers aussi au début qui ont été mis en place tout de suite, donc on a pu avoir des images. Après, cela a été interdit. Maintenant, c’est à nouveau autorisé. Il y a l’armée qui met des drones aussi."

Jamais, depuis plus d’un siècle, l’île de La Palma, 85.000 habitants, troisième île la plus importante des Canaries après Ténérife et Grand Canaria, n’avait connu une aussi longue éruption de son volcan. Et elle pourrait encore se prolonger des semaines, voire des mois. Selon l’Institut volcanologique des Canaries, le volcan crache chaque jour 10.000 tonnes de dioxyde de soufre et il en faudrait 25 fois moins pour que les spécialistes puissent considérer qu’il commence à s’éteindre. Dans le monde, la durée moyenne d’une éruption est de sept semaines.

Lui écrire : pascale.jouanisson@laposte.net

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