Français du monde. En mai et juin, Hong Kong prend l'accent français
Danse, théâtre, musique, design et même gastronomie. En un peu plus d'un quart de siècle, le festival French May est passé d'un rendez-vous un peu confidentiel entre expatriés au rang de deuxième événement culturel de la ville.
Chaque année en mars, l'annonce du programme est presque devenue un événement à part entière ! Il faut dire que le French May attire aujourd'hui un million de visiteurs pour 120 événements dispatchés dans tout Hong Kong.
Désormais, le French May dure deux mois
"L'objectif, explique Julien-Loïc Garin, directeur du festival depuis sept ans, c'est d'aller aussi bien dans les centres commerciaux, dans la rue, aux champs de courses que dans les musées, c'est l'art à la rencontre du public et pas le contraire. Les malls, par exemple (centres commerciaux, ndlr), c'est un vrai lieu de socialisation et de consommation culturelle ici."
Une gigantesque sculpture de six mètres de haut
Elle trône au milieu de l'un des principaux carrefours de Hong Kong. Lorànt Deutsch viendra donner un spectacle sur Paris. Au programme aussi cette année, une version revisitée de Carmen, l'opéra de Bizet, sur une scène tournante ou une chorégraphie hip hop d'un ballet de l'après-guerre, où la musique électro répondra à un orchestre classique.
Côté gastronomie, c'est la Provence qui sera à l'honneur dans une centaine de restaurants de la ville. Une dizaine de personnes travaillent à l'année sur le festival French May. 80% du public est hongkongais. Le but est de l'ouvrir à l'art : "Il y a une vraie appétence, un vrai goût pour l'art occidental mais on a besoin de beaucoup d'éducation et de pédagogie pour faire comprendre d'où il vient. L'argent a une valeur importante pour les Chinois et l'art en fait partie."
Envie d'avancer
Formé au management culturel à Paris, Julien-Loïc Garin a travaillé avec Yves Saint-Laurent avant de rejoindre Hong Kong : "le paysage est très fort, c'est une île avec une montagne, au bord de la mer, avec une dynamique qui définit Hong Kong en fait : cette réactivité et cette envie d'avancer, ce mélange de cultures chinoises ouvertes sur l'international est assez unique."
À l'instar de New York, Hong Kong non plus ne dort jamais. "On travaille à la hongkongaise, c'est-à-dire tout le temps, explique le Français, il faut être ouvert aux opportunités puisqu'elles peuvent rapporter de l'argent. Ça veut dire pas trop de loisirs, et un mélange assez fort entre vie privée et vie professionnelle au quotidien, et une connectivité très forte. On travaille essentiellement avec les outils digitaux."
La ville a beau être la plus chère au monde pour se loger, les Français y sont légion, estimés à 25 à 30 000, à tel point qu'ils viennent de dépasser en nombre les Britanniques, dont c'est pourtant l'ancienne colonie. "C'est une ville où il y a beaucoup de travail et un entrepreneuriat fort, témoigne Julien-Loïc Garin.
Beaucoup de Français viennent pour créer des start-up, se lancer. Le chômage est faible et c'est une plateforme internationale en Asie, un hub proche des pays émergents : Cambodge, Thaïlande ou Malaisie." De Lyon, sa ville natale, Julien-Loïc Garin a aussi importé la Fête des lumières, dont la première édition hongkongaise a eu lieu en novembre dernier.
Lui écrire : julienloic.garin@frenchmay.com
Aller plus loin
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Retrouvez cette chronique sur Vivre à l'étranger.com, le site de la mobilité internationale du groupe Studyrama
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