Français du monde. Géorgie : la perle du Caucase sort de l'ombre
La jeune république de Géorgie, indépendante depuis à peine plus d'un quart de siècle, attire de plus en plus les Français, touristes comme expatriés, grâce à des atouts uniques en matière de nature et de patrimoine.
En république de Géorgie, on s'attend à tomber sur une ville un peu vieillotte, restée dans son jus soviétique, et on découvre, transpercée d'un long boulevard haussmannien, une capitale où des bâtiments à l'architecture néo-classique voisinent avec d'autres constructions, modernes, voire futuristes, et quelques OVNI comme le Pont de la Paix, éclairé la nuit par des milliers de leds, ou le Nouveau théâtre, sorte de cylindre de verre et de métal.
Indépendante depuis 1991
Coincée entre la Russie au nord, l'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Turquie, la Géorgie n'est indépendante que depuis 1991 et possède de nombreux atouts, en particulier ses montagnes, détaille Antoine Bardon, président de la Chambre de commerce franco-géorgienne (CCIFG) :
"Les sommets sont relativement élevés et garantissent d'avoir de la neige minimum 2-3 mois par saison, compte tenu du réchauffement climatique. Avec les Alpes du nord, la Géorgie restera l'un des rares endroits où on pourra faire du ski."
À trois bonnes heures de route de Tbilissi, plein nord, dans des paysages grandioses, tout près de la frontière russe, la vue sur le mont Kazbek, géant haut de 5 047 mètres, force l'admiration. Plusieurs sociétés françaises sont d'ailleurs sur les rangs pour construire et aménager des stations de sports d'hiver en Géorgie. Avec près de cinq millions de visiteurs accueillis l'an dernier, le tourisme est la première source de revenus de la Géorgie, 20% proviennent de ce secteur.
Une civilisation ancienne
Les touristes français ne sont pour l'instant que 20 000 par an à venir s'aventurer sur ces terres de l'ancienne URSS, mais cela va changer prédit Diego Colas, le nouvel ambassadeur de France en Géorgie : "Le tourisme européen augmente d'année en année. J'ai l'impression que toute personne que je rencontre en France, soit est allée en Géorgie, soit souhaite y aller, soit programme d'y aller. Il y a un mouvement".
Agriculture, tourisme, ou équipement de transport urbain
De nombreux groupes ou PME tricolores sont déjà présents ici, comme Accor, qui prévoit d'ouvrir pas moins de sept nouveaux établissements d'ici 2023, soit une hausse de 20% de son parc hôtelier chaque année.
Antoine Lhuguenot, directeur du futur Pullman de Tbilissi : "Il y a vraiment un engouement. C'est un pays qui vaut le déplacement. Les habitants sont très agréables, il y a beaucoup de choses à découvrir, d'un point de vue artistique et culturel. La civilisation géorgienne est très ancienne, avec une gastronomie et de très bons vins, et surtout des cépages endémiques, qui n'existent qu'en Géorgie. Il y a aussi une diversité de paysages".
Les voyagistes français s'intéressent aussi à la destination, à moins de quatre heures de vol de Paris, comme Michel Salaün, le directeur du tour-opérateur français Pouchkine Tours :
"Nous programmions depuis quelques années le grand tour du Caucause, avec un combiné Géorgie - Arménie - Azerbaïdjan avec 250 clients par an, mais la Géorgie vaut à elle seule le voyage". À condition aussi que la desserte s'améliore : il n'existe aujourd'hui que deux vols directs par semaine entre Paris et Tbilissi, quatre l'été.
Ecrire à Antoine Bardon : antoine.bardon@yahoo.fr
Aller plus loin
Aller en Géorgie avec Pouchkine Tours. Le tour-opérateur français propose un circuit "L'Arménie et la Géorgie, la mémoire du monde" de 12 jours / 11 nuits en pension complète et un circuit "Arménie, Géorgie, Azerbaidjan -Le Grand tour du Caucase" de 15 jours / 14 nuits en pension complète.
Infos et réservations au 02 98 73 76 38
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