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Français du monde. Le marché de Noël de Strasbourg va-t-il s'exporter jusqu'à New York ?

Et même dès cette année ! Le projet est remis en selle grâce à un riche Américain prêt à apporter jusqu'à la moitié du budget. A New York, les membres de l'Union alsacienne se prennent à rêver. 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Langlois
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Alexandre Champeau à New York : "Il m'a fallu du temps avant de dire que je suis épanoui dans ma vie de New-Yorkais." (Photo Emmanuel Langlois)

L'histoire tient du conte de fées. C'est celle d'un jeune investisseur américain. De passage en Alsace, lui et sa fiancée ont eu un vrai coup de cœur pour le marché de Noël de Strasbourg. À tel point qu'il souhaite importer le concept dès cette année à New York, dans le parc de Madison, au centre de Manhattan.

Tous les membres de l'Union alsacienne de New York attendent la nouvelle avec impatience, comme Alexandre Champeau

Il vit à New York depuis cinq ans, depuis qu'il a ouvert l'antenne américaine d'une agence de communication française, Escal Consulting.

"C'est la plus ancienne des associations françaises. Elle a été créée en 1871. Elle regroupe plus de 200 membres. Je fais partie de ces cette catégorie communautaire qui aime bien se retrouver dans différents cercles et réseaux." 

Car l'Alsacien n'est pas sectaire ! "Il y a une deuxième association bien constituée à New York, explique-t-il, ce sont les Bretons et une troisième, les Corses. C'est toujours un plaisir d'aller à leurs événements, de partager leurs plats traditionnels et les cultures de langues." 

Manhattan vue de Brooklyn.  "New York est une ville sur l'eau, c'est une île" (EMMANUEL LANGLOIS)

En attendant un Noël breton ou corse à New York, le généreux donateur du marché de Strasbourg se dit même prêt à apporter dans sa hotte 500 000 à un million de dollars, la moitié du budget envisagé pour l'événement.

Les confréries sont nombreuses à Big Apple

Alexandre Champeau, 28 ans, célibataire, est aussi membre du Paris American Club of New York. "C'est une association créée dans les années 40 par des Américains qui fuyaient l'Allemagne nazie au moment de la prise de Paris. Ils se sont installés ici et ont voulu recréer ce mode de vie parisien. C'étaient des Américains francophiles."   

La High Line : une voie de chemin de fer réhabilitée en jardin suspendu au coeur de Manhattan (EMMANUEL LANGLOIS)

Nouer des contacts

En plus de l'Alliance alsacienne, le Français est aussi membre d'un club de boxe anglaise et d'un autre de swing, du rock à six temps. Cela lui permet de faire des rencontres et de nouer des contacts, mais il met en garde : il ne faut pas y aller pour cela : 

"Comme dans tous les endroits où il y a des échanges sociaux, ça débouche parfois sur des affaires puisque les gens vous voient être bénévole, ils vous connaissent tout simplement. Mais si on est repéré pour ça, cela ne fonctionne pas !" 

Plusieurs voyagistes français proposent des séjours et des circuits aux États-Unis comme Salaün Holidays, l'un des tout premiers, qui envoie chaque année en groupes ou en individuels 8 000 clients visiter les États-Unis. 

L'Empire State building vu du Rockfeller center. Au loin, la pointe de Manhattan où se rejoignent l'Hudson et l'East River  (EMMANUEL LANGLOIS)

Alexandre Champeau vit dans East Village, le quartier branché au sud-est de Manhattan, à cinq blocks à pied de son bureau

Mais cela n'a pas toujours été aussi facile. "On pense que quand on est à New York, automatiquement, c'est le bonheur et la réussite, je dis non ! Ici, il faut se bagarrer plus qu'ailleurs, parce que tout coûte très cher. La compétition est là, c'est paradoxal avec l'image qu'on a. Il m'a fallu du temps avant de dire que je suis épanoui dans ma vie de New-Yorkais." 

Aujourd'hui, c'est le cas. Alexandre Champeau rêve donc lui aussi de retrouver au pied de son nouveau chez lui le marché de Noël de son enfance en Alsace. Le projet n'est pas neuf mais il avait été mis en sommeil par manque de financement. L'annonce du généreux donateur américain pourrait donc le rebooster. D'autant que la région Grand Est pourrait elle aussi mettre la main à la poche, à hauteur de 250 000 euros, au titre du "pacte de destinations touristiques". On y est presque !  

Lui écrire : alexandre@escalconsulting.com  

Times Square vu de la terrasse de l'hôtel Novotel (EMMANUEL LANGLOIS)

Aller plus loin

Son agence Escal Consulting.

Aller à New York avec Salaün HolidaysA l’instar des marques Pouchkine Tours, dédiée à la Russie et aux ex-républiques d’URSS, et Nordiska pour la Scandinavie, les États-Unis et le Canada sont désormais regroupés au cœur d’une nouvelle marque baptisée HUGH

Retrouvez cette chronique sur Vivre à l'étranger.com, le site de la mobilité internationale du groupe Studyrama

A lire : Nouvelle édition revue et augmentée du guide référence Go New York, par Alex Vendé, le créateur du site bons Plans Voyage New York qui a fêté ses 10 ans et 10 millions de visiteurs.15,90 euros192 pages dont 12 cartes de quartiers dépliables et 8 balades thématiques Editions Nomades

La couverture de la nouvelle édition revue et augmentée du guide Go New York d'Alex Vendé (Photo DR)

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