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Français du monde. Oman se prépare à l'après-pétrole

Depuis bientôt un demi-siècle, le discret sultanat vit dans l'opulence grâce aux revenus de l'or noir. Mais la chute des cours l'an dernier a montré l'urgence de réfléchir à d'autres sources de revenus. Reportage.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Hervé Corvest sur la terrasse du Crowne Plaza " En un demi-siècle, le sultan a développé Oman d'une façon exceptionnelle "  (Photo Emmanuel Langlois)

On dirait un énorme paquebot blanc échoué en surplomb du front de mer, dans la zone résidentielle de Qurum, comme déposé là un jour de grande tempête. L'hôtel Crowne Plaza Muscat est le plus ancien de Mascate, 40 ans, on avait choisi le meilleur emplacement. Aujourd’hui, c’est fête nationale, nous explique le directeur, Hervé Corvest, on célèbre les 46 ans de l'arrivée au pouvoir du sultan Qabous : "Au départ, c’était un pays désertique. En un demi-siècle, le sultan a développé Oman d'une façon exceptionnelle, au niveau éducation, médecine ou alimentaire. En même temps, le pays a su garder son authenticité. Il y a un grand respect pour le sultan.

L'hôtel Crowne Plaza Muscat, à l'alllure d'un paquebot échoué sur la falaise (Photo Emmanuel Langlois)

L'argent vient de l'or noir, évidemment. Les échangeurs, les autoroutes éclairées en plein désert, les écoles, pas d'impôt, c'est grâce au pétrole. Mais jusqu'à quand ? "Ce focus sur le pétrole date des années 70, pointe Hervé Corvest. Les réserves, ainsi que de gaz, sont importantes. Le problème, avec la baisse des cours, c'est de moins en moins rentable de l'extraire, d'autant que la qualité et les quantités sont moindres qu'en Arabie saoudite ou qu'au Qatar."

Randonner dans les wadis (ici Al Arbeieen) nécessite une bonne condition physique.  (Photo Emmanuel Langlois)

S'ouvrir au tourisme

A Oman, on pratique l'islam ibadite, réputé tolérant. Ici, le quart de la population est né à l'étranger : des Indiens, des Européens et du Moyen-Orient, des pays du Golfe. Et quelques Africains de Zanzibar, ancienne colonie omanaise en Tanzanie. Rien qu'à l'hôtel Crowne Plaza, il y a vingt nationalités ! "Les gens ici sont très accueillants, ils ont un certain niveau d'éducation. Les relations sont très bonnes avec les expatriés. C'est un pays en plein essor, c'est pour cela qu'ils ont besoin de cette main d’œuvre étrangère." 

Randonnée dans le wadi Al Arbeieen " La beauté du lieu est à couper le souffle "  (Photo Emmanuel Langlois)

Depuis quelques années, le sultanat s'est ouvert au tourisme. A l'hôtel Crowne Plaza, on croise des familles et des hommes d'affaires autour de la piscine. La saison s'étire d'octobre à avril. "Il y a le nouvel opéra, détaille le Français, que l'on peut voir d'ici, ouvert il y a 4-5 ans. Les gens viennent aussi pour le désert, la mer, il y a un centre de recherche sur la ponte des tortues et des montagnes à 3 000 mètres d'altitude, avec des points de vue phénoménaux. "

La plage sans fin de Mascate, et en surplomb l'hôtel Crowne Plaza Muscate (Photo Emmanuel Langlois)

Route des Indes

Hervé Corvest est né à Pau. Après des études de droit, il se dirige vers le tourisme. Avant Oman, il a travaillé en Europe, en Égypte et au Liban. Ce qui serait bien pour les affaires, dit-il, c'est que l'image du sultanat s'améliore : "Ils ont une frontière commune avec le Yémen, ce n'est pas forcément une bonne publicité. Toute la zone est assez tumultueuse. Ça fait baisser la fréquentation touristique. " D'ailleurs on est à quatre heures d'autoroute de Dubaï seulement, mais ça n'a rien à voir : " La population d'Oman est plus importante que Dubaï et sa vision tout à fait différente. Ici, c'est très traditionnel, on respecte la culture arabe et musulmane, avec une cohabitation des différentes communautés." 

La grande mosquée du Sultan Qabus près de Mascate. Inaugurée en 2001, elle possède le plus grand tapis fait main d'une seule pièce (70 x 60 mètres)  (Photo Emmanuel Langlois)

A Oman, l'ouverture sur le monde fait partie de l'histoire. Le sultanat se trouvait à l'époque sur la route des Indes. Épices, thé, ivoire, les navires s'arrêtaient à l'aller ou au retour. De vielles maisons et l'antique souk de Muttrah, dans la vielle ville, se visitent et témoignent de ce passé. Un premier tour opérateur français, Look Voyages, vient d'ouvrir un hôtel-club Lookéa à Al Mussanah, à 1h de Mascate, et propose des circuits à Oman.

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Aller à Oman avec Look Voyages

Le nouveau Club Lookéa d'Oman

La marina vue depuis le Club Lookéa d'Al Mussanah, face aux eaux du golfe d'Oman (Photo Emmanuel Langlois)

Séjourner à l'hôtel Crowne Plaza Muscat à Oman, une bonne option d'hébergement à Muscat. L'établissement bénéficie d'un emplacement bien situé à une distance de quelques minutes des centres d'exposition. Les chambres spacieuses de l'hôtel proposent une vue sur la baie. Vous pouvez aussi voir les célèbres Sultan's Armed Forces Museum, Oman Oil and Gas Exhibition Centre et Qurum Commercial Centre à seulement 2.1 km de l'hôtel. L'hôtel Crowne Plaza Muscat est à 25 minutes en voiture de l'aéroport Seeb.

Aller à Oman avec Oman Air, vol quotidien Paris CDG -Mascate: les vols entre les deux capitales se font à bord d’un Boeing 787-Dreamliner. Prix à partir de 565€ en Economique et à partir de 2.328€ en Affaires. Informations et réservations: tél. 01 47 64 21 50  

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