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Il distribue le vin français aux États-Unis

Jean-François Bonneté n’a jamais vraiment coupé les ponts avec Bordeaux. Et pour cause. Le Français dirige à New York une filiale du cinquième importateur de vin et spiritueux aux États-Unis.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Jean-François Bonneté ©)
FRANÇAIS DU MONDE 15.03.2015 15/03/15 Texas

La société fait venir chaque année du monde entier 10 à 11 millions de caisses. « On travaille avec plusieurs références de chez Duboeuf et de la famille Lurton , explique Jean-François Bonneté, comme 'Château Bonnet' qui est en pleine croissance aux États-Unis." Mais la crise est passée par là et le consommateur est plus regardant sur le rapport qualité-prix. "On est dans une période de 'trade down' , poursuit-il, c’est-à-dire que quelqu’un qui achetait une bouteille à 15 ou 20 dollars ne mettra pas aujourd’hui plus de 10 dollars.  »

S’il travaille à New York, le Français a choisi de vivre, à Houston, au Texas, à 4 heures d’avion, avec son épouse, cavalière de concours, et leurs trois enfants. Question de qualité de vie. Président de la Chambre de commerce franco-américaine locale, il s’implique aussi dans l’association "virtuose" qui permet à des enfants défavorisés de pratiquer la musique.

Né à Dinan, dans les Côtes d’Armor, Jean-François Bonneté, fils unique, arrive très tôt à Bordeaux. Son père vient alors d’être embauché comme ingénieur chimiste dans l’aéronautique, à la SEP, la Société européenne de propulsion, à Saint-Médard en Jalles. La famille s’installe d’abord au Haillan, puis déménage au cœur de Bordeaux, dans le quartier Saint-Seurin. Sa mère est nommée principale du collège Notre-Dame, où Jean-François fera toute sa scolarité, avant le lycée à Sainte-Marie Grand Lebrun.

A 36 ans, le jeune homme ne se voit pas vivre ailleurs qu’aux États-Unis. "J’ai trouvé l’agressivité dans le travail qui me manquait en France, reconnaît-il. Le revers de la médaille, c’est qu’ici, on vit pour travailler, c’est parfois un peu obsessionne l." Ses parents sont rentrés passer leur retraite en Bretagne, mais lui a gardé la maison de Bordeaux où il revient se ressourcer, au milieu de ses amis du monde du vin.

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