Royaume-Uni : plus de 10 000 visas de travail supplémentaires
Aux prises avec une économie fragilisée par le Brexit et les conséquences de la pandémie de Covid-19, le gouvernement britannique tente ainsi de répondre à la pénurie de main d’œuvre dans le pays, notamment dans le secteur de l’hôtellerie, mais il reste beaucoup à faire, témoigne Arnaud de Saint-Exupéry, dirigeant des hôtels Hyatt.
Recherche main d’œuvre désespérément ! Dans l’industrie, on estime à près d’un million le nombre de travailleurs européens à avoir quitté le Royaume-Uni sous l’effet conjugué du Brexit et de la pandémie de Covid-19.
Aujourd’hui, l’économie du pays s’enraye par manque de bras : stations-service à sec, ou rupture de stock de poulet dans les restaurants, pour cause de pénurie de chauffeurs routiers. Ce manque est aussi criant dans l’hôtellerie. L’industrie emploie 8 à 9% des actifs au total au Royaume-Uni et l’hôtellerie arrive au quatrième rang.
Arnaud de Saint-Exupéry, vice-président du groupe Hyatt au Royaume-Uni et en Irlande, a fait ses calculs : le Français estime que l’hôtellerie britannique a perdu plus de 300 000 travailleurs européens ces 18 derniers mois.
Aujourd'hui, le Français affirme que l’économie reprend des couleurs outre-Manche. Les 11 hôtels cinq-étoiles qu’exploite le groupe Hyatt au Royaume-Uni et en Irlande ont tous rouvert. Les difficultés concernent en fait surtout les nouveaux venus : avec le Brexit, il faut qu’un employeur sponsorise les travailleurs venus de l’étranger, qu’ils disposent de revenus minimum au Royaume-Uni et qu’ils parlent anglais !
"Les barrières sont plus importantes, les entreprises ne peuvent plus embaucher aussi facilement qu’avant des Européens, car il y a un coût qui n’existait pas auparavant. Les formalités sont longues alors qu’il n’y en avait aucune jusqu’au Brexit."
Arnaud de Saint-Exupéryà franceinfo
Lui écrire : arnaud.desaintexupery@hyatt.com
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