franceinfo junior. Mondial 2019 : une footballeuse raconte sa passion à des enfants
À l'occasion du match des Bleues ce lundi soir, des enfants interviewent Inès Jaurena, joueuse au Paris FC, sélectionnée plusieurs fois en équipe de France.
Ce lundi, c'est jour de match pour les Bleues : elles affrontent en soirée l'équipe du Nigeria, en phase de poule de la Coupe du monde féminine de football. Les tricolores sont pourtant déjà qualifiées pour les huitièmes de finale, grâce à leurs deux victoires précédentes. En attendant, des enfants prennent le micro pour parler football, carrière et plaisir de jouer avec Inès Jaurena, titulaire au Paris FC, sélectionnée plusieurs fois sous le maillot bleu-blanc-rouge.
Être joueuse pro : "un accomplissement"
Chloé pose une première question à la joueuse professionnelle : "Pourquoi avez-vous décidé d'être footballeuse ?" Inès Jaurena lui répond au micro : "J'ai toujours aimé jouer au foot. Je joue depuis petite, depuis votre âge, je jouais déjà en club. Je n'ai pas vraiment décidé, parce que ce n'était pas forcément prévu, il n'y avait pas beaucoup de contrat professionnel. Ce n'était pas forcément un rêve ou une ambition. Comme j'ai joué à haut niveau, il se trouve que je suis devenue joueuse professionnelle." Une carrière qui s'avère aujourd'hui être à la fois "un accomplissement", "un plaisir" et "une chance à prendre".
Un écolier intervieweur voudrait savoir combien de buts Inès Jaurena a marqué dans sa carrière : "J'ai dû en mettre une vingtaine", explique la joueuse qui tient le poste de milieu défensif. Shayma veut savoir de son côté combien de temps durent les entraînements. "Ça dure entre une heure et deux heures. C'est à peu près tous les jours. On a peut-être un jour de libre dans la semaine pour récupérer."
Calixte se demande si la joueuse ressent du stress avant de rentrer sur le terrain pour un match, comme les Bleues ce lundi soir. Il y a "toujours un petit stress, une envie de bien faire, de gagner" raconte Inès Jaurena. "Ça dépend des matchs, il y a des matchs où il y a un peu plus d'enjeu."
"J'invite tout le monde à avoir la possibilité de jouer au foot"
Selon la joueuse, le foot s'est démocratisé pour les filles avec de meilleures conditions de jeu depuis le début de sa carrière. "On voit des progrès", confirme la sportive, "avec un staff plus nombreux, de meilleures installations pour les joueuses," détaille-t-elle par exemple. "Pour le monde dans les stades, les jours de championnat, ça a du mal à augmenter, nuance-t-elle. Mais c'est télévisé cette année. Tout ne va pas arriver d'un coup mais c'est en progression."
Une situation qui pourrait changer avec la médiatisation de la Coupe du monde cette année... et pourquoi pas créer des vocations ? "J'ai envie de ne forcer aucune jeune fille à jouer au football mais j'ai envie d'inviter tout le monde à avoir la possibilité de jouer au foot. Beaucoup de filles n'y ont jamais joué parce qu'elles n'ont jamais été invitées à le faire", ce qui aurait pu leur donner le goût de ce sport. "Mais je comprends très bien qu'on puisse ne pas aimer le foot", sourit la joueuse.
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