franceinfo junior. Ouragan : comment aider les populations sur place ?
Après le passage de l'ouragan Dorian, comment aider les populations sinistrées sur place ? On en parle dans franceinfo junior avec Arnaud Fraisse, fondateur de l'association Secouristes Sans Frontières.
50 morts et plus d'un millier de disparus, c'est le dernier bilan de l'ouragan Dorian, qui a touché les Bahamas la semaine dernière. Une info qui n'a pas laissé indifférents nos jeunes intervieweurs du jour. Elèves en CM1-CM2, Sophie, Lucas, Sofia, Eva et Ornella interviewent Arnaud Fraisse, fondateur de l'association Secouristes Sans Frontières.
Sophie, 9 ans, se demande d'abord pourquoi on a donné un prénom à cet ouragan. "On donne toujours un nom à un ouragan, tout simplement pour qu'on puisse savoir de quoi on parle. Quand il y a des ouragans et des cyclones, notamment dans l'Atlantique, il peut y en avoir plusieurs qui se succèdent les uns les autres", explique l'invité de franceinfo junior. Cette information peut servir aux marins, aux habitants... Ces noms sont choisis sur une liste faite par des météorologues, précise-t-il.
Sofia aimerait savoir s'il y a eu des morts et des blessés suite au passage de l'ouragan Dorian aux Bahamas. "Malheureusement oui, répond Arnaud Fraisse. Il y a beaucoup de blessés mais il y a surtout de gens qui sont sans-abri, sans maison. On sait qu'il y a à peu près 17 000 personnes qui ont besoin d'aide" aux Bahamas.
"Est-ce que les maisons peuvent s'envoler ?" demande à son tour Eva, 9 ans. "En fonction de la vitesse et de la force du vent, les maisons peuvent s'envoler, explique-t-il. Des maisons aux normes anticycloniques peuvent résister mais aux Bahamas, il y a un endroit où il y a beaucoup de réfugiés haïtiens qui ont construit des maisons très légères, en bois, en carton... Ces maisons se sont envolées ou écroulées, tout a été détruit, il ne reste que les fondations de ciment ou de béton."
Un vent très fort qui dure des heures
Sofia voudrait savoir ce que ça fait quand il y a un ouragan... "Quand un ouragan arrive au-dessus de notre tête, c'est très impressionnant. C'est un vent très très fort qui dure pendant des heures et des heures. (...) Ca souffle, ça siffle, tout vole en éclat : les vitres cassent, les portes s'ouvrent, les toits éventuellement s'envolent. C'est très long. Il y a un moment de répit, l'oeil du cyclone arrive (...) Comme il se déplace, ça recommence et de nouveau, ça souffle très fort, de manière très angoissante." Aux Bahamas, explique Arnaud Freisse, l'ouragan "est resté à peu près 30 heures sans bouger."
Mais comment les populations se protègent quand il y a un ouragan, c'est la question d'Ornella, 8 ans. Arnaud Fraisse, fondation de Secouristes sans frontières lui répond : "Quand on sait qu'un ouragan va arriver, on peut prévenir les populations. Il y a différents degrés d'alerte." Quand le préfet (dans les territoires français) décide que c'est l'alerte rouge, "il faut rester confiné chez soi si on a une maison assez solide et sinon il faut rejoindre les abris anticycloniques mis à disposition de la population" comme des écoles. Quand on reste chez soi, "il faut prévoir de l'eau et de la nourriture pour tenir au moins 24 ou 48 heures."
Pour aider les populations sur place, les autorités et des associations leur viennent en aide. Parmi les priorités, raconte Arnaud Fraisse, il faut "rétablir l'eau et apporter de la nourriture à ces populations qui n'ont plus rien. On essaie de remettre en marche rapidement les structures publiques : hôpitaux, écoles..." Sur cette page, réécoutez en entier notre émission franceinfo junior sur les conséquences humanitaires des ouragans, avec des questions d'enfants et les réponses d'Arnaud Fraisse, fondation de l'association Secouristes sans frontières.
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