Avant les départementales, le FN vérifie la e-réputation de ses candidats
Depuis le début du mois d'octobre, deux salariés du FN passent en revue les comptes Facebook, Twitter et les blogs des candidatures envoyées par les fédérations départementales. "Un travail de vérification des propos", explique à France Info le député européen et secrétaire adjoint du Front National Nicolas Bay qui a proposé le dispositif aux instances dirigeantes du parti.
Tout contenu, qui dans la forme ou le fond, pourrait ne pas être en harmonie, comme le parti l'explique, avec la ligne politique du Front National. Difficile de savoir quels mots-clé, quel phrasé ne serait pas susceptible de leur plaire. Le FN est plus bavard pour parler de la forme recommandée aux futurs candidats pour leur communication numérique, type éviter de publier des contenus trop longs en ligne. Pour Nicolas Bay, ce n'est pas seulement "pour éviter des dérapages" mais pour créer "une certaine harmonie dans la communication de l'ensemble de nos candidats partout en France".
Par exemple, ils est recommandé aux futurs candidats "de distinguer très clairement sur Facebook leurs activités personnelles et privées en rendant l'accès strictement limité à leurs proches et amis et leur activité politique sous la forme d'une page, elle, accessible au grand public".
Des candidats "novices"
Cette micro-cellule au sein du siège du Front National à Nanterre a été mise en place pour la première fois après les différents dérapages qui avaient ponctué la campagne pour les municipales. Notamment un photomontage jugé raciste d'une candidate sur Facebook comparant la ministre de la Justice Christiane Taubira à une guenon. Anne-Sophie Leclère avait été ensuite exclue du parti puis condamnée en première instance à neuf mois de prison ferme. Ou encore un candidat à la mairie de Rixheim suspendu après avoir écrit sur Twitter "A Brignoles, ce matin, die Ausweise (papiers d'identité) étaient à retirer en sous-préfecture" au lendemain de la victoire du Front National à la cantonale partielle dans le Var.
Depuis ces dérapages, le parti propose des formations en communication numérique en dehors et pendant les campagnes électorales. Pour ce qui est des départementales à venir, le parti espère investir 4100 candidats, dont "beaucoup seront novices" avant la fin décembre pour être présent dans les 2054 cantons français. 600 candidats ont déjà été investis. Pour l'instant, le parti avance qu'aucune candidature n'a été refusée pour cause de mauvaise e-réputation.
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