Google veut votre ADN
Que retenir de l'actualité numérique du jour ? France Info vous propose chaque soir un résumé.
Google: OPA sur la santé
C’est la nouvelle lubie du géant du web: collecter l’ADN d’une centaine de volontaires pour modéliser avec précision le profil moléculaire d’un corps humain en parfaite santé. Le projet, baptisé Baseline Study (“Etude comparative”) a été dévoilé en fin de semaine dernière. Il devrait être étendu à plusieurs milliers de volontaires. A terme, Google souhaite pouvoir, une fois le profil type d’un corps totalement sain établi, analyser comment se développent des maladies graves comme le cancer ou les pathologies cardiaques.
La santé, pour Google, ça n’est pas un petit sujet de préoccupation. L’an passé, déjà, le lancement de Calico, filiale du moteur de recherche, avait fait grand bruit, à cause notamment de son but affiché : faciliter la recherche sur l’allongement de la durée de vie. Baseline Study tire clairement dans le même sens, bien qu’on ne sache finalement pas grand chose de son contenu, si ce n’est qu’il sera piloté par le fameux labo secret Google X, à qui l’on doit déjà les Google Glass et la future Google Car.
Trois morts pour un “blasphème” sur Facebook
Au Pakistan, dans la province du Penjab, une mère et ses deux petites filles sont décédées suite à l’incendie de leur maison, au cours de heurts violents. Tout a démarré lorsqu’un adolescent de la minorité religieuse ahmadie a posté sur Facebook une photo jugée “blasphématoire” par le voisinage. La situation a vite dégénéré, pour déboucher sur cette issue dramatique. Une enquête a été ouverte, non pas sur les trois décès, mais sur l’accusation de blasphème visant l’adolescent. La minorité ahmadie est la cible de nombreuses attaques au Pakistan. Cette branche de l’islam née au XIXe siècle, rejetée par les autres musulmans, considère que le fondateur de son mouvement, Mirza Ghulam Ahmad, est le messie attendu depuis la mort du prophète Mahomet.
La Russie s’attaque à TOR
“Etudier la possibilité d’obtenir des informations techniques sur des utilisateurs et sur le réseau anonyme TOR ”. C’est la proposition, tout à fait officielle, faite aux internautes russes par le ministère de l’Intérieur, via une petite annonce postée sur le portail des marchées publics du pays. A la clé, 80 mille euros, et surtout une jolie polémique en ligne. Pour mémoire, TOR est un réseau parallèle, permettant de se connecter de manière tout à fait anonyme. Sa réputation d’inviolabilité et de sécurité totale en ont fait l’un des chouchous des dissidents des pays où le web est mis sous clé : la Syrie, l’Iran mais aussi… La Russie. Cela dit, l’annonce - modifiée depuis qu’elle a fait le tour du net - émanant du ministère de l’Intérieur et non des services secrets, il se pourrait que la cible de ces “recherches” sur TOR soit plutôt les réseaux pédo-pornographiques, qui eux aussi y ont parfois recours.
Aaron Swartz, le Net à coeur
A voir en ligne, le très beau documentaire The Internet's Own Boy de Brian Knappenberger consacré à l’activiste Aaron Swartz, programmeur de génie, ayant participé à la création du RSS, de la licence Creative Commons ou encore du site Reddit. Son suicide, en janvier 2012, suite à de lourds problèmes juridiques, a fait de lui l'un des symboles de la lutte pour un web "libre". Le Monde a mis en ligne les vingt premières minutes du film, qui est par ailleurs disponible officiellement en intégralité sur Youtube.
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